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N’était-ce pas l’été: la nouvelle librairie de quartier de la Petite Italie

Mélanie Guillemette N'était-ce pas l'été
Mélanie Guillemette, propriétaire de la librairie N'était-ce pas l'été Photo: Zoé Magalhaès/Métro Média

Nouvellement installée au cœur de la Petite-Italie, la librairie N’était-ce pas l’été espère encourager les talents émergents et devenir une librairie de quartier où il fait bon se retrouver.

Ouverte tout récemment sur le boulevard Saint-Laurent, la librairie N’était-ce pas l’été est un «vieux rêve» qui se réalise pour sa propriétaire. En effet, Mélanie Guillemette a toujours voulu «être entourée de livres en permanence».

Sur la vitrine, le nom du commerce «N’était-ce pas l’été» intrigue. Il est en fait tiré d’un recueil de la poétesse montréalaise Marie Uguay, que la jeune libraire originaire de Québec a découverte au début de ses études.

«Quand je suis arrivée à Montréal, j’ai voulu connaître les poètes d’ici. Marie Uguay a été comme une espèce de coup de cœur, donc ça me rappelle mes premiers émois de la ville, raconte-t-elle. Puis avec “N’était-ce pas l’été”, je trouve qu’il y a une sorte de nostalgie qui fonctionne autant en été qu’en hiver.»

Outre les romans, les recueils de poésie, les pièces de théâtre et les essais, neufs et usagés, Mélanie Guillemette propose également des illustrations, un peu de papeterie et surtout, une large sélection de zines.

C’est pour elle une manière de faire la part belle aux créateurs émergents. Une section de la librairie est ainsi réservée à ces petites publications souvent autoéditées ou fabriquées de manière artisanale.

«Ça compte beaucoup à mes yeux, de laisser de la place à des gens qui se lancent en poésie, qui se lancent en récit, souligne-t-elle. Et puis les personnes qui sont venues me porter des zines, ça fait aussi de belles rencontres.»

Lieu de rencontre

Si elle est seule à gérer son affaire, la libraire s’est aussi associée à un OBNL dont l’objectif sera de faire vivre la littérature à travers des événements littéraires et créatifs rassembleurs, gratuits et accessibles dès que possible.

«Quand j’imaginais la librairie, j’avais déjà dans l’idée d’organiser des événements, d’où aussi le choix du local qui assez grand pour organiser des soirées de poésie, des lectures ou des ateliers de fabrication de zines par exemple», explique Mélanie Guillemette.

«J’ai envie de devenir vraiment une librairie de quartier, que ce soit un lieu accueillant, chaleureux», ajoute-t-elle.

Pour s’intégrer encore davantage à la Petite-Italie et faire écho à l’histoire du local qui abritait avant la Librairie italienne, elle souhaite aussi créer une section réservée à des œuvres italiennes.

«Je sais que plusieurs résidents du quartier lisent en italien et idéalement d’ici cet été, j’aimerais avoir des titres en italien», avance la libraire.

Un projet réfléchi

Diplômée d’un bac en littérature anglaise, Mélanie Guillemette a hésité et longuement réfléchi avant de réaliser son rêve. C’est grâce aux encouragements de ses proches, et après une formation à l’École des entrepreneurs, qu’elle s’est finalement lancée malgré la crise sanitaire.

«La pandémie est arrivée et il y a eu un petit down, sauf que dans le domaine du livre en général, ça se passe vraiment bien ces temps-ci. Et puis, je n’avais pas envie d’attendre que ça soit terminé parce qu’on ne savait pas combien de temps ça allait durer», précise-t-elle.

Sa campagne de financement participatif, lancée l’année dernière sur la Ruche, lui a d’ailleurs permis de confirmer qu’il y avait un véritable intérêt autour de son projet. Plus d’une centaine de donateurs ont participé, lui permettant de récolter 12 500$.

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