MURAL: un terrain de basketball se transforme en œuvre d’art
Le terrain de basketball du parc Soeur-Madeleine Gagnon accueille une fresque artistique dans le cadre du festival MURAL. C’est le premier terrain au monde revitalisé par Hidden court, un projet mené conjointement par la NBA et Hennessy.
Depuis le 10 août, les joueurs de basketball de La Petite Italie peuvent pratiquer leur sport favori sur une œuvre d’art. Une tendance de plus en plus présente dans des villes ayant une forte culture d’art urbain comme Paris ou Mexico.
«C’est un projet que l’on caressait depuis quelques années maintenant, d’embellir un terrain sportif de façon artistique, a expliqué Pierre-Alain Benoit, directeur du festival MURAL. Pour nous, ça s’inscrit directement dans une initiative de transformation des espaces, ce qui est de plus en plus cher à l’organisme.»
Il a également annoncé que ce projet était le début d’un nouveau processus de transformation de terrain sportif en œuvre d’art.
Depuis plus d’un an, l’entreprise de Cognac Hennessy est un partenaire commercial de la NBA (National Basketball Association). Ensemble, ils lancent un programme appelé Hidden court.
L’objectif est de redécorer des terrains de baskets de quartier, en partenariat avec des artistes locaux, un peu partout dans le monde.
«Quand on a pensé à ce projet, on a voulu qu’il serve vraiment à la communauté, qu’il soit visible et accessible à tous, et non pas sur un terrain privé.»
Pierre-Alain Benoit, directeur général de MURAL
Le terrain montréalais est ainsi le premier essai du projet. D’autres s’ensuivront aux Philippines, en Chine ou encore au Royaume-Uni. « On souhaite ajouter de la couleur dans un espace utilitaire », a dit Véronique Gonneville, directrice des opérations chez Hennessy.
Une fresque qui reprend l’énergie du basketball
L’artiste montréalais Francorama a complètement repeint le terrain, paniers et grillages compris. La fresque a été conçue directement sur la surface de jeu. Elle représente un homme et une femme avec un ballon dans la main. «J’ai utilisé la même énergie qu’un sportif qui fait ça de manière vraiment rapide avec le plus de passion et de persévérance possible», explique l’artiste.
Pour concevoir son projet, Francorama est venu sur le terrain de basket à différents moments de la journée afin d’observer l’évolution de la lumière sur le sol. Selon lui, le meilleur moment pour admirer son œuvre est sous le soleil de midi. «Dans chacun de mes projets, j’essaie de capturer l’âme de l’espace. Mon but c’était de faire une œuvre que les gens découvrent avec le temps».
«Notre arrondissement est fier d’être l’hôte de cette murale. Les terrains sportifs sont essentiels dans un milieu urbain et contribue à la qualité de vie de personnes et contribuent au resserrement des liens dans la communauté», a déclaré Alain Lavoie, directeur des sports et loisirs de Rosemont–La Petite-Patrie.