L’engouement pour les tests rapides persiste
Même après un temps des Fêtes pendant lequel ils ont été particulièrement populaires, l’intérêt pour les tests rapides bat toujours son plein dans les pharmacies.
Le pharmacien-propriétaire Sébastien Lacroix exploite une franchise d’Uniprix dans La Petite Italie. Il mise sur une liste d’attente pour distribuer ses kits de tests rapides. Pour lui, la situation s’est un peu calmée, comparativement à la période des Fêtes.
«Dans le temps des Fêtes, c’était un peu fou, témoigne M. Lacroix. Il y avait beaucoup de monde qui voulait se tester pour faire des partys de Noël, donc il y avait une grosse demande. On avait une liste qui allait jusqu’à 500 noms, mais on a arrêté de la mettre à jour. Sans ça, on se serait rendus à 3000.» Il estime que lorsqu’il passe à travers sa liste d’attente, environ un client sur quatre s’est déjà procuré des tests dans une autre pharmacie.
M. Lacroix ne reçoit pas des tests rapides de façon régulière. «Vers le 15 décembre, quand ça a commencé, j’en ai reçu trois jours de suite. Ensuite, ça s’est terminé et ça a recommencé cette semaine», explique-t-il.
De son côté, hormis une période d’accalmie, le pharmacien-propriétaire Mohamed Abdelhalim affirme avoir reçu des boîtes régulièrement. Il a pu distribuer des tests à plusieurs clients, dont certains provenant d’autres établissements. Sa pharmacie, qui est affiliée au groupe Proxim, a adhéré au service de Clic Santé permettant de réserver des kits de test en ligne.
Le gérant d’une pharmacie Jean Coutu du quartier qui a préféré demeurer anonyme souligne quant à lui un problème en ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement. Pour lui, il est difficile d’assurer une distribution efficace, notamment en raison des risques d’absentéisme des employés ayant contracté la COVID.
La pharmacienne-propriétaire Ruth Boachie, qui est affiliée à Pharmaprix, souligne aussi que les tests rapides se distribuent extrêmement rapidement. Elle fait également affaire avec Clic Santé, tout en distribuant des boîtes à ses clients. Si elle estime qu’un certain plateau a été atteint, la pharmacienne avoue que la situation est encore «un peu folle». Malgré tout, elle juge toutefois être en mesure la plupart du temps d’offrir des boîtes de tests à ses clients.
Les pharmacies de la province ont pu compter sur deux livraisons de trois millions de tests rapides mardi et jeudi. Le premier ministre François Legault a d’ailleurs annoncé jeudi avoir conclu une entente avec l’entreprise MedSup Medical pour la fourniture de 70 millions de tests rapides au cours des cinq prochains mois.