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La Tablée des chefs s'installe au marché Jean-Talon

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Implantée au marché Jean-Talon depuis maintenant deux ans, la Tablée des chefs, une entreprise d’économie sociale proposant des ateliers de cuisine, a décidé d’y ouvrir sa deuxième École de cuisine à saveur locale. De quoi alimenter les apprentis cuistots… et la vie de quartier!

« C’est un rêve qui devient réalité. Il y a deux ans, j’ai approché la Corporation des marchés publics de Montréal, car le local situé au dessus du marché Jean-Talon était peu utilisé; il faisait pitié et était laissé à l’abandon. Je trouvais ça dommage qu’en plein cœur du plus grand marché public du Québec, il n’y ait pas d’activités culinaires. En étant sur place, on peut avoir des contacts directs avec les maraîchers », soutient Jean-François Archambault, directeur général et fondateur de la Tablée des chefs, qui n’écarte pas l’idée de mettre en place des projets similaires aux marchés Maisonneuve et Atwater.

« C’est fou, plusieurs visiteurs ne savent même pas qu’il y a une cuisine ici. Les gens pensent que le marché Jean-Talon, ce n’est qu’un étage et oublient de regarder en haut. Il faut les amener à découvrir cela. »

La salle Mandoline, située à l’étage, a donc été complètement réaménagée pour y accueillir quatre plans de travail. Une aide financière de 20 590 $ a été octroyée par le Fonds d’initiative et de rayonnement de la métropole pour financer ces travaux. Une somme supplémentaire de 60 000 $ a été amassée lors d’une activité bénéfice pour supporter la mise en place du projet.

La Tablée des chefs a signé un bail de 10 ans au marché Jean-Talon, avec une option de renouvellement de 10 années supplémentaires.

« On est donc ici pour 20 ans », indique M. Archambault.

Tisser des liens avec la communauté

Quel impact cette nouvelle école aura dans le quartier? Au-delà de favoriser de saines habitudes alimentaires par la transmission d’un savoir-faire culinaire, la mission de la Tablée des chefs consiste à appuyer les initiatives sociales. Elle le fait notamment par le biais de ses camps de jour, de sa brigade, de ses corvées ainsi qu’en tissant des liens avec des partenaires du milieu.

« La différence entre une école de cuisine privée et nous, c’est que tous les profits sont réinvestis dans nos activités d’ateliers pour les jeunes en difficulté.

« On a conclu une entente avec des regroupements et des organismes communautaires locaux pour revoir le plan de récupération alimentaire du marché Jean-Talon. Ça permet de diminuer le gaspillage et augmenter l’apport en nourriture issue des maraîchers du marché aux organismes locaux. Ça fait partie de notre mandat de courtage en alimentation durable », expose M. Archambault.

De plus, tous les repas préparés dans le cadre des corvées de la Tablée des chefs sont également remis à des organismes d’aide de La Petite-Patrie, notamment le Centre de ressources et d’action communautaire — Petite-Patrie, la Maisonnette des parents, la Maisonnée et la Tablée du quartier.

« Une corvée corporative permet de faire environ 1000 repas. On en fait environ une vingtaine par année. Ça représente donc environ 20 000 repas qui seront redistribués dans la communauté du quartier », fait valoir l’instigateur du projet.

Cette concertation avec le milieu communautaire de La Petite-Patrie est appelé à se développer davantage, estime Nathalie Pomerleau, coordonnatrice.

« Ce n’est qu’un début. Les organismes sont invités à venir dans nos cuisines pour organiser eux-mêmes des corvées alimentaires. Ça s’en vient. On est là pour les aider, en plus de leur fournir de la nourriture. On est un pont entre les donateurs de nourriture et les organismes d’aide », annonce-t-elle.

Pour en savoir plus sur la Tablée des chefs et les ateliers qu’elle offre, on consulte le www.tableedeschefs.org.

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