Vous avez sûrement déjà entendu l’expression Ah les verrats!

Ce sont trois ados de troisième secondaire qui viennent de bonnes familles. Ils habitent dans le 450. Comme ils le disent si bien « Nous étions les enfants de la banlieue, Montréal était un monstre que nous devions abattre tête par tête comme l’hydre mythique…Et ça commençait par Trudeau. »

Trudeau c’est un nouveau venu à l’école, il arrive du 514 et  il est tout ce que ces jeunes détestent de la vie montréalaise. Ces jeunes s’ennuient dans leur banlieue et sont un peu jaloux de tout ce qui se déroule dans la métropole. Alors, pour se désennuyer ils décident de se livrer à de petits crimes. Leurs loisirs pour passer le temps, la violence, les vols, la consommation de drogues, d’alcool et de porno. Ce roman traite d’un des sujets de l’heure :  l’intimidation mais également de violence gratuite. « Marco était à l’adrénaline, aux coups et au sang. Marco aimait la discorde et la violence d’amour candide. »

Ils sont à la conquête continuelle de sensations fortes qui leurs permettent de se sentir vivant. « On faisait plus que répandre le mal, on l’incarnait. Après notre passage, on laissait un monde dévasté». Ils sont délinquants parce qu’ils se sentent perdus et laissés à eux-mêmes. Leurs parents sont pris dans le tourbillon de la vie.

La voix du narrateur est celle de David. Le plus intellect du trio. C’est un passionné de littérature.

Le langage utilisé par David dans le roman est très cru, comme celui utilisé par certains  jeunes lorsqu’ils s’expriment. On se croirait vraiment dans leur gang.

Ce roman parle de tout ce qui entoure et préoccupe la vie des jeunes d’aujourd’hui.

Le regard et le jugement des autres est très important à l’adolescence.  Affirmer par exemple à ses amis qu’on a un penchant vers l’homosexualité, c’est pas facile. On ne veut pas devenir le mouton noir du groupe et être victime à son tour d’intimidation. Alors, on garde ça pour soi. Dans le roman, on découvre une relation particulière entre David et Gabriel, le frère de Samuel.

On parle également des relations intimes entre les gars et les filles qui ne sont pas toujours très saines. «On touchait des filles qui en avaient pas toujours envie et on brisait le cœur de celles qui nous auraient donné la lune».

On a également droit à un autre sujet qui est très d’actualité en ce moment, un drame familial, le père qui tue sa femme et sa fille. Heureusement, pour son garçon, il s’en sort parce que son père croit qu’il est parti mais il est seulement au sous-sol. Mais comment fait-on  pour s’en sortir quand on est un ado qui est déjà dérangé et qu’on se retrouve seul sans famille.

Suite à ce triste événement, on parle du traitement médiatique qui est fait. En disant, que certains médias vont beaucoup trop loin pour donner souvent des détails insignifiants et baignent dans le sensationnalisme.

Comme le dicton dit dans la vie, on récolte  ce que l’on sème. Dans ce cas-ci, les ados sont victimes du retour du balancier.

Un roman à lire si vous avez envie de comprendre comment les jeunes d’aujourd’hui peuvent penser.

Auteur: Edouard H. Bond est né à Port-Cartier en 1975. Il est également l’auteur de J’irai me crosser sur vos tombes(2010), Maudits! (2009) et Prison de poupées (2008). Il habite dans le quartier Rosemont depuis 2009.

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