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Nouvelles étapes dans l’aménagement du parc des Gorilles

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Les résidents du secteur Marconi-Alexandra, dans La Petite-Patrie, commencent à trouver le temps long. Par conséquent, le comité des AmiEs du parc des Gorilles a décidé de plancher sur l’aménagement du futur espace, à l’angle des rues Beaubien Ouest et Saint-Urbain et de présenter sa vision.

Le travail a été amorcé l’an dernier, après la mise en place de quelques aménagements végétalisés.

«On a décidé de proposer notre vision du futur espace, de présenter ce que l’on imagine comme résidents du secteur, explique Simon Van Vliet, l’un des membres du comité. On a travaillé avec une architecte qui fait partie des AmiEs du parc des Gorilles.»

Le regroupement imagine un parc sauvage, à l’image de la friche présente avant qu’Olymbec, propriétaire du terrain, ne décide de tout raser en 2013.

«On veut également rappeler l’histoire de cette ancienne emprise ferroviaire du Canadien Pacifique, avec, au sol, une voie ferrée traversant du nord au sud le parc, à l’extrémité est. On souhaite aussi avoir différents aménagements qui présenteront un lien entre le passé, le présent et l’avenir», ajoute, Frances Foster, voisine du terrain depuis 20 ans, qui a trouvé le nom «parc des Gorilles».

Frances Foster et Simon Van Vliet, des AmiEs du parc des Gorilles.
Frances Foster et Simon Van Vliet, des AmiEs du parc des Gorilles.

Le comité a imaginé quatre zones différentes. Au nord, une portion étroite permettrait d’entrer, à partir de la rue Saint-Zotique, en empruntant un sentier densément végétalisé de près de 300 mètres. Plus au sud, on retrouvait un espace de type clairière, avant d’entrer dans un secteur qui rappellerait la friche de l’époque. Le parcours terminerait sur une placette.

Le comité indique avoir transmis ses plans à l’arrondissement, mais n’avoir eu aucun retour pour le moment.

Un parc en co-gestion
Les AmiEs du parc des Gorilles espèrent que le projet aboutira à une co-gestion entre les résidents et l’arrondissement. Ils craignent toutefois que leur vision ne soit pas celle des élus.

«Pour nous, le Mile-Ex, ça n’existe pas. C’est un quartier inventé de toute pièce par les promoteurs pour faire de l’argent et attirer une population aisée. Nous, on habite dans Marconi-Alexandra. Un ancien quartier industriel, populaire où on a envie de vivre encore longtemps», font savoir M. Van Vliet et Mme Foster

Du côté de l’arrondissement, on explique être toujours dans une dynamique de gestion commune.

«J’adhère à leur vision. On a un groupe de citoyens mobilisés, capables de réaliser des plans, de faire des propositions. Je vais être derrière eux», soutient le maire, François Croteau.

Des avancées administratives

L’arrondissement a voté la reconduction de la réserve foncière du terrain, lors du conseil de mai. Cette réserve foncière, décrétée en 2013, à la suite de l’intervention d’Olymbec, venait à échéance en 2015.

Dans le même temps, le conseil municipal de Montréal a adopté le 25 mai, le règlement autorisant l’emprunt de 35 M$, qui permettra la réalisation du Plan de développement urbain, économique et social des secteurs Marconi-Alexandra, Atlantic, Beaumont, De Castelnau (PDUES), dont fait partie intégrante le réaménagement du parc des Gorilles.

Il faut désormais que la Ville fasse l’acquisition du terrain.

«La Ville poursuit ses démarches. Toutefois aucune date ne peut être confirmée pour l’inauguration d’un nouveau parc dans ce secteur», confie l’administration centrale.

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