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Soulager les proches aidants à Saint-Laurent

Layla Raheb-Khello
La Semaine nationale des proches aidants a lieu du 3 au 9 novembre. Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

Cela fait maintenant six mois que la Laurentienne Layla Raheb-Khello s’est jointe comme bénévole au service de gardiennage-répit au Centre d’action bénévole et communautaire (ABC). Ne serait-ce le temps que de quelques heures, une fois par semaine, elle permet à un proche aidant de prendre une pause.

La femme de 68 ans a elle-même été proche aidante auprès de son défunt mari pendant plus de deux ans. Ce dernier avait développé un handicap aux hanches et a été jusqu’à un certain point atteint de démence. 

«J’ai vécu cette expérience, alors je comprends ce que [les proches aidants] ressentent», souligne Mme Raheb-Khello. 

À deux reprises jusqu’à maintenant, elle a rendu visite à la mère de Louise, une proche aidante, qui doit aussi s’occuper de son père. 

D’avoir le soutien d’une bénévole, «c’est un répit de stress, raconte Louise, qui préfère taire son nom de famille. Il y a quelques années, on pouvait laisser ma mère seule pour trois heures, mais maintenant ça devient plus compliqué en raison de ses difficultés [cognitives]».

Si ce service du Centre ABC est disponible depuis sa fondation au début des années 1990, il serait peu connu de la communauté. Pour l’année 2018-2019, trois personnes en ont bénéficié pour plus de 210 heures de bénévolat.

Koné Djakaridja
Le coordonnateur des services aux bénévoles et aux bénéficiaires, Koné Djakaridja

«On veut faire comprendre qu’on a des bénévoles qui ont du temps, mais ils ont besoin que la demande soit faite pour aller dans les domiciles et aider les aidants naturels», dit le coordonnateur des services aux bénévoles et aux bénéficiaires, Koné Djakaridja.

Stabilité

La relation du bénévole avec une personne en fin de vie peut être ardue.

Lors de la première rencontre entre Mme Raheb-Khello et la mère de Louise, l’aînée était réticente.

«Elle a dit “Je n’ai pas besoin de quelqu’un qui reste avec moi“, se rappelle Mme Raheb-Khello. Mais après quelques minutes à discuter la tension s’est apaisée.

La capacité à écouter l’aîné joue pour beaucoup. La mère de Louise souffre de troubles mentaux, ce qui fait en sorte qu’elle répète souvent les mêmes choses. 

«À chaque fois, je faisais semblant que c’était la première fois qu’elle disait la phrase», explique Mme Raheb-Khello.

«Quand je suis revenue après deux heures, ma mère avait le sourire, ce qui était pour moi surprenant, et très agréable»

— Louise, proche aidante.

Le Centre ABC préfère que les personnes envoyées soient le plus souvent les mêmes pour éviter qu’un effort d’adaptation soit nécessaire chez l’aîné.

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