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Saint-Laurent: une relance économique à aborder avec prudence

réouverture usines
Durant la relance, les manufacturiers seront autorisés à rouvrir avec 50 employés et 50% du reste de son personnel excédentaire à cette limite. Le 25 mai, tous les travailleurs pourront revenir. Photo: Courtoisie MP Repro

Des acteurs de l’économie locale de Saint-Laurent saluent la réouverture graduelle et imminente des commerces de proximité et des entreprises manufacturières. Des mesures d’hygiène devront toutefois être appliquées pour regagner la confiance des consommateurs.

Le plan de déconfinement prévoit que les commerces de détail et les magasins ayant pignon sur rue dans le Grand Montréal pourront reprendre leurs activités le 11 mai.

Durant la relance économique, les manufacturiers seront quant à eux autorisés à rouvrir avec 50 employés et 50% du reste de son personnel excédentaire à cette limite. Le 25 mai, l’ensemble des travailleurs pourra revenir.

D’ici là, l’heure est à la sensibilisation ainsi qu’à l’adaptation, selon le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Laurent – Mont-Royal.

«L’important, c’est d’avoir de l’équipement de protection individuelle pour chaque personne. Il faut respecter ça. Le problème en ce moment c’est qu’il en manque», soutient Kelvin K. Mo.

Cette relance économique graduelle permettra également aux entreprises de réaménager leurs installations. «On n’a pas construit [nos usines] en fonction de la distanciation physique et sociale. Ça va permettre à des chefs d’entreprise de réarranger un peu les stations de travail», dit M. Mo.

C’est d’ailleurs ce qu’a dû faire MP Repro, spécialisée dans l’impression numérique. La compagnie de Saint-Laurent s’est lancée dans la production de visières de protection pour limiter la propagation du coronavirus. Les espaces de travail ont été reconfigurés pour qu’il y ait un minimum de deux mètres entre chacun.

Pour faciliter la transition vers ces nouveaux aménagements, une série de webinaires aura lieu au courant du mois de mai.

«Il en va de regagner la confiance des gens qui vont avoir été apeurés [par la pandémie].» — Gil Favreau, directeur général de la SDC Quartier D

Convaincre

Les consommateurs pourraient par ailleurs craindre de se déplacer dans les magasins, estime le directeur général de la société de développement commercial (SDC) Quartier D, Gil Favreau.

«Si vous voulez essayer un vêtement et aller dans une salle d’essayage, est-ce que vous avez le droit de le faire? Il y a encore beaucoup de questions», soulève-t-il.

Le port d’un masque ou d’un couvre-visage est fortement recommandé par la Direction nationale de santé publique, mais n’est pas obligatoire, rappelle-t-il.

«Ce qui va être extrêmement important pour les commerçants, c’est de montrer qu’ils prennent toutes les mesures de protection adéquates pour gagner la confiance des clients, parce qu’on vient de vivre un traumatisme global», dit M. Favreau.

L’association des SDC de Montréal cherche actuellement des moyens pour obtenir du matériel sanitaire pour protéger ses membres.

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