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Virage virtuel pour le Centre d’exposition Lethbridge

Les créations du duo Pénélope et Chloë
Les créations du duo Pénélope et Chloë Photo: Gracieuseté – Centre d’exposition Lethbridge

Fermé en raison de la crise sanitaire, le Centre d’exposition Lethbridge de la Bibliothèque du Boisé s’est tourné vers les réseaux sociaux pour faire vivre ses œuvres.

Jeu et détournement a fait son arrivée à la mi-novembre. Elle comporte un petit court-métrage et une série d’éléments abstraits qui font allusion à des jouets ou des objets utilitaires, allant à de rideaux, à un hamac ou encore une planche de surf.

Des vidéos montrant un survol de l’exposition, en plus de quelques photos, sont proposés. Des visites guidées par visioconférence en temps réel sont également offertes.

Avec ce virage, une adaptation a été nécessaire. «On faisait déjà une documentation des expositions qu’on diffusait, mais plutôt comme archives. Finalement, c’est un tournant qu’on a exploité ou extrapolé si on veut», souligne le coordonnateur à la médiation et aux communications, Félix Chartré-Lefebvre.

Un projet pilote qui s’est avéré un succès a eu lieu avec l’exposition précédente du Centre. Elle avait été présentée à des élèves de l’école primaire Édouard-Laurin.

Les visites guidées permettent de mieux informer les visiteurs, qui ont l’habitude de découvrir les créations de façon plus autonome. «On développe autour de l’œuvre, ce qu’elle veut dire, comment l’artiste s’y est pris, aussi ce qu’on peut en tirer», détaille M. Chartré-Lefebvre.

Expérience

Le principal défi est de recréer l’ambiance trouvée en salle et de faire ressortir la pleine valeur des créations.

Le duo Pénélope et Chloë, qui a contribué à l’exposition, réutilise les mêmes textiles pour chacun de leur projet. Durant la pandémie, elles en ont profité pour en ajouter de nouveaux. C’est du polystyrène usagé qui les a inspirées dans le cadre de Jeu et détournement.

Le virage numérique forcé par la crise sanitaire influence quelque peu la démarche du duo, qui habituellement permet au public de toucher et manipuler leurs réalisations. «On [le] laisse prendre part à nos œuvres, dit Chloë. Là, il y a cette notion qui n’est pas du tout présente. On est vraiment contente que l’exposition ait quand même eu lieu et qu’on ait cette visibilité aussi.»

«Les artistes visuels prennent un gros coup durant le confinement, c’est moins interactif.» -Félix Chartré-Lefebvre

Bien que les œuvres soient sur le web, elles ne rejoignent pas nécessairement davantage de personnes, estiment-elles. «On démocratise l’art beaucoup plus en laissant les gens toucher à nos trucs qu’en allant sur l’internet», souligne Chloë.

Le Centre Lethbridge prévoit continuer de tenir des expositions virtuelles, du moins, tant que la COVID-19 empêchera le présentiel. «Dès que les salles vont rouvrir, c’est sûr que nous ça va être plutôt de la promotion qu’on va faire par vidéo, ça ne sera pas des contenus aussi développés qu’on fait présentement. C’est une question aussi de redevance envers les artistes», fait savoir M. Chartré-Lefebvre.

Une trentaine de personnes ont assisté au vernissage virtuel de Jeu et détournement, qui a eu lieu récemment.

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