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Jacqueline Simoneau: Nager dans la joie

Photo: Gracieuseté

La nageuse québécoise Jacqueline Simoneau a célébré son retour à la compétition officielle avec faste, la fin de semaine dernière, en remportant quatre médailles d’or lors des Séries mondiales de natation artistique à Budapest, en Hongrie. Portrait d’une athlète au sommet de son art.

Pandémie mondiale oblige, Jacqueline Simoneau n’avait pas participé à une compétition officielle depuis les Jeux panaméricains de l’été 2019, à Lima au Pérou. Le tournoi de Budapest marquait donc un retour en force pour la jeune femme de 24 ans, originaire de Saint-Laurent.

Sportive depuis la petite enfance, Jacqueline Simoneau s’est initiée à la natation artistique à l’âge de neuf ans, après avoir hésité entre plusieurs autres sports nautiques, dont le water-polo et le plongeon. «Je n’arrivais jamais à me décider. J’ai finalement arrêté mon choix sur la natation artistique parce que sa pratique englobe plusieurs disciplines. Un jour, tu t’entraînes à plonger, le lendemain tu cours ou tu soulèves des haltères, ensuite tu nages…», explique Jacqueline Simoneau.

À 12 ans, elle intègre l’équipe nationale de natation du Canada. À 15 ans, elle rejoint l’équipe olympique. À 19 ans, elle termine au septième rang de l’épreuve en duo avec sa coéquipière de l’époque, Karine Thomas, aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016. «Je me suis rendue jusqu’aux finales à Rio et maintenant je suis qualifiée pour les Jeux de Tokyo.» L’athlète participera à l’épreuve en solo technique et libre, et puis à celle en duo technique et libre avec Claudia Holzner, ces mêmes épreuves pour lesquelles elle vient de remporter ses quatre médailles d’or à Budapest.

De la Hongrie aux JO

«Je suis tellement reconnaissante de représenter le Canada à l’étranger et d’avoir pu nager dans un autre bassin que le nôtre. Budapest était un bon entraînement pour les Jeux», ajoute-t-elle, avec enthousiasme.

Pour le bon déroulement de l’événement, la Hongrie avait mis en place des règles très strictes: «On était confiné à nos chambres d’hôtel et on avait seulement accès à la piscine. On ne pouvait même pas aller prendre une marche. On devait aussi passer deux tests de dépistage pour la Covid et obtenir deux résultats négatifs avant la compétition», raconte la sportive.

Malgré ces circonstances particulières, Jacqueline Simoneau et sa coéquipière ont brillé comme l’or sans pour autant perdre de vue leur objectif principal: grimper sur le podium olympique à Tokyo. «La pression est énorme et la dernière année a été difficile, physiquement et mentalement à cause de la pandémie, mais j’aurai quand même eu deux ans pour me préparer pour les Jeux.»

Preuve de sa détermination, Jacqueline Simoneau a continué à s’entraîner alors que la pandémie battait son plein… par Zoom! «Notre centre d’entraînement à Montréal a fermé pendant plusieurs mois. Tout se faisait par le biais de nos écrans d’ordinateur. D’habitude, on court sur une piste à l’intérieur, mais là, tout d’un coup, il fallait courir dehors. On courrait tellement qu’on avait l’impression de se préparer pour un marathon», raconte-t-elle, en rigolant.

«Mais on s’est tous vraiment bien adaptés pour continuer à s’entraîner.» La tête sur les épaules, Jacqueline Simoneau prépare déjà à sa vie hors de l’eau.

«Après la natation synchronisée et les JO de Tokyo, mon rêve ultime serait d’entreprendre des études en médecine. J’ai déjà commencé à envoyer des applications.»

Affaire à suivre, donc.

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