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2022 s’annonce «ennuagé» selon Moisson Montréal

L’entrepôt de Moisson Montréal
L’entrepôt de Moisson Montréal Photo: Métro Média/Archives

L’inflation et l’incertitude entourant la présence du variant Omicron sur le territoire montréalais sont les deux principales préoccupations de la banque alimentaire Moisson Montréal pour l’année 2022.

Alors que l’on prévoit une augmentation du prix des aliments de 5 à 7% pour 2022, le recours au dépannage alimentaire pour les travailleurs en situation de pauvreté risque de s’accentuer davantage. Il s’agit d’une tendance déjà observée par l’organisme depuis le début de la pandémie.

Selon son dernier bilan de la faim, Moisson Montréal estime que le pourcentage de ménages ayant recours aux comptoirs alimentaires, et ayant comme principale source de revenus un emploi, est passé de 12,5% à 15,6% entre 2019 et 2021.

«Ceux qui ont des revenus marginaux pourraient basculer de l’autre côté, explique le directeur général Richard Daneau. C’est ce segment de population qui a la plus grande augmentation de demande en aide alimentaire et l’inflation va juste exacerber ça.»

L’augmentation des prix des aliments ne devrait cependant pas avoir d’impact sur la quantité de dons reçus par l’organisme.

«La très vaste majorité de la nourriture qu’on donne provient de l’industrie agroalimentaire comme des invendus, des invendables ou des dons généreux par exemple, continue-t-il. Ce ne sont pas les individus qui achètent de la nourriture pour venir nous la donner.»

2022 s’annonce ennuagé. Ce n’est pas un beau ciel bleu qu’on a devant nous autres parce que cette poussée inflationniste risque d’amener beaucoup plus de monde dans les banques alimentaires.

Richard Daneau

Omicron

Le variant Omicron pourrait également avoir un impact sur la demande en aide alimentaire, dépendant de son impact sur l’économie.

«S’il y a plus de personnes qui perdent leur emploi parce que les restaurants sont fermés, par exemple, ça aura un impact, estime M. Daneau. Parce que c’est l’économie qui est à la base de l’insécurité alimentaire. Les gens veulent être autonomes.»

C’est pourquoi les aides financières octroyées aux travailleurs affectés par les mesures sanitaires sont une clé, selon lui, pour limiter cet impact.

«Si les gens ont des revenus pour assurer l’essentiel, ils n’auront généralement pas recours aux banques alimentaires», avance-t-il.

Bénévoles

À court terme, le directeur général s’inquiète également de potentiels désistements de bénévoles au cours du mois de janvier par peur de contracter le virus.

«Si ça devait arriver, ça aurait un impact sur notre capacité à livrer le service, soutient-il. Ce qu’on fait c’est notamment du tri et du réemballage. Ça prend des bras pour faire ça, donc on met en place toutes les mesures que l’on peut pour que nos bénévoles se sentent en confiance.»

Les personnes souhaitant se porter volontaires pour donner de leur temps à l’organisme peuvent le faire en appliquant sur le site internet de Moisson Montréal. L’organisme accepte également les dons en denrées ainsi qu’en argent alors qu’un don de 1$ peut lui permettre d’obtenir 15$ de nourriture.

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