Le papillon monarque maintenant considéré comme «en danger»
Le papillon monarque migrateur fait désormais partie de la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans la catégorie «En danger». Cette espèce est notamment menacée par la destruction de son habitat ainsi que par les changements climatiques.
Ce papillon, une sous-espèce du papillon monarque, effectue une longue migration de plus de 4000 kilomètres entre le Mexique et la Californie en hiver, ainsi que dans l’est du Canada et les États-Unis en été. Entre 1996 et 2014, sa population située à l’est de l’Amérique du Nord a diminué de 84 %, estime l’organisme.
L’augmentation des feux de forêt liés aux changements climatiques, l’exploitation forestière illégale ainsi que l’agriculture intrusive sont parmi les facteurs de cette diminution de population.
«De plantations d’asclépiades autochtones à une réduction de l’utilisation des pesticides, en passant par la protection des sites d’hivernage et une contribution à la science communautaire, nous avons tous un rôle à jouer pour nous assurer que cet insecte emblématique se rétablisse définitivement», indique la membre du Groupe de spécialistes des papillons et papillons nocturnes de l’UICN, Anna Walker.
Champ des monarques
Au Québec, la Coalition verte a salué cette nouvelle inclusion en demandant aux ministres des Transports et de l’Environnement du Canada d’agir dans la protection des milieux naturels du Technoparc, qui sont connus comme étant un point de repère pour les monarques.
Certains champs qui s’y trouvent ont d’ailleurs récemment été rasés par Aéroports Montréal, qui en est gestionnaire. Cette décision a été vivement dénoncée par plusieurs groupes environnementaux au cours des dernières semaines.
«Ils doivent agir maintenant, d’autant plus que Montréal est une ville amie des monarques de niveau or et que la métropole accueillera les discussions de la COP 15 de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, qui se tiendront ici en décembre», implore le regroupement par voie de communiqué.
La liste rouge de l’UICN comprend maintenant plus de 147 000 espèces, dont 41 000 sont menacées d’extinction.