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Trousse anti-intimidation pour les écoles de la CSMB

Ce n’est pas drôle d’être victime d’intimidation à l’école et le phénomène n’est pas étranger à Saint-Laurent.  « On voyait que le besoin était grand », explique Noami Lemay psychoéducatrice à l’école Katimavik-Hébert qui avec sa collègue Lise Desbiens, à créer un outil pour lutter contre l’intimidation.

Dans une grosse mallette, la réédition de la trousse sera distribuée sous peu à tous les enseignants de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Ces derniers y découvriront de grandes affiches très bien illustrées sur lesquelles les impacts de l’intimidation sont exprimés de façon accessible aux élèves du primaire et du secondaire. « Puisqu’on est dans un milieu multiethnique et qu’on travaille parfois avec des élèves qui ont des problèmes d’apprentissage », les deux psychoéducatrices ont misé sur des images parlantes et de courtes phrases.  

En plus des affiches, la trousse comprend un guide d’animation, des activités complémentaires et un CD pour les tableaux blancs interactifs.

L’intimidation?

Mais qu’est-ce qui est de l’intimidation et qu’est-ce qui n’en est pas? Selon, Mme Lemay, « l’intimidation, c’est de l’agressivité entre enfants ou les gestes posés sont intentionnels, ceci comprend la violence physique, la violence mentale et l’exclusion sociale. L’intimidation est un phénomène répétitif où il y a une inégalité des forces entre les parties, soit entre deux enfants qui ont les mêmes forces physiques et mentales par exemple », explique-t-elle.

La trousse aborde aussi la question de la cyberintimidation, une façon d’intimider  de plus en plus rependu par les moyens sociaux qui prend la forme de rumeurs, de menaces, de messages haineux ou d’insultes par exemple..  Selon cette dernière, ce type d’intimidation peut notamment être véhiculé  par courriel, forums de discussion, textos, sites Web. Mme Lemay conseille « de faire attention aux photos et aux messages, ça se répand  rapidement. »

En parler

« À Saint-Laurent, ce n’est pas tabou. Les enfants en parlent beaucoup, ils se sentent interpellés »,  dit la psychoéducatrice. Lors des rencontres, les participants osent s’exprimer sur la difficulté de rester soi-même avec leurs amis, prendre leur place et subir de l’intimidation par certaines personnes.  Cette ouverture se retrouve aussi chez les parents de Saint-Laurent.

« On fait ça avec le support de la famille, les parents en entendent parler dans les médias, ils s’inquiètent, se questionnent sur l’intimidation », rapporte la conseillère.

« Il faut aussi sensibiliser le personnel, les surveillants du dîner, les enseignants et les éducateurs service de garde. Il faut que les adultes en parlent aussi et qu’ils écoutent leurs instincts. On ne veut pas prétendre qu’après une rencontre en classe, les enfants deviennent empathiques, mais on voit qu’ils comprennent comment les autres se sentent et quels sont les indicateurs non verbaux de leurs émotions », explique-t-elle.

Pour la réédition de cette trousse qui a maintenant cinq ans, les psychoéducatrices souhaitent s’associer avec un étudiant en psychoéducation ou dans un domaine connexe afin de valider scientifiquement la trousse et mesurer les impacts qu’elle peut avoir dans le milieu scolaire.

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