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Des croque-livres dépouillés de leurs bouquins à Saint-Léonard

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Les croque-livres, ces boîtes dispersées dans des lieux publics qui permettent l’échange de bouquins entre lecteurs, souffrent d’un problème généralisé à Saint-Léonard: des passants prennent des ouvrages sans en laisser un à leur tour.

Le concept des croque-livres est simple: on prend un livre, on en laisse un en échange. Or, ce principe semble peu compris.

Sur les trois croque-livres visités par TC Media, tous étaient vides. Dans une des boîtes du genre, les livres avaient été remplacés par deux paires de chaussures, peut-être par quelqu’un qui est peu familier avec le concept du croque-livre.

«Notre objectif est de susciter l’éveil à la lecture chez les enfants avec les croque-livres, mais c’est un défi pour la population léonardoise de rapporter des livres», indique Jean-Philippe Quenneville, agent de mobilisation à l’éveil à la lecture et l’écriture pour Concertation en petite enfance de Saint-Léonard, ajoutant que cette situation ne se limiterait pas à Saint-Léonard, mais serait également présente ailleurs au Québec.

Même si les responsables des croque-livres rajoutent eux-mêmes des bouquins, ceux-ci disparaissent en peu de temps.

Des enfants de la halte-garderie le Nid des anges ont décoré le nouveau croque-livres de l’AIEM.

Ce défi, l’Accueil aux immigrants de l’est de Montréal (AIEM) le connaît et souhaite travailler pour s’assurer de le relever pour M. Croquelit, leur tout nouveau croque-livre.

«Il est important que les parents lisent des livres à leurs enfants. C’est un grand besoin pour les parents et leurs enfants. Nous allons sensibiliser les parents au processus des croque-livres afin de nous assurer qu’ils comprennent le concept du don», mentionne Saghi Doudga, responsable de la halte-garderie le Nid des anges à l’AIEM.

Afin d’offrir toujours des livres à sa clientèle, l’agent mobilisateur fait des campagnes auprès des éditeurs jeunesse, bibliothèques et librairies. Il souhaite ainsi recevoir des documents gratuitement qu’il peut ensuite utiliser pour remplir les croque-livres. Toutefois, ils ne sont pas suffisants.

«Il faudrait avoir un minimum de cinq à huit livres, par semaine, par croque-livres. Là, ça serait fantastique. Cet été, j’ai reçu 150 livres d’éditeurs, mais ça ne compte pas pour beaucoup de semaines», souligne M. Quenneville.

Malgré tout, l’agent de mobilisation reste positif et croit qu’il est possible de régler le problème. Il compte, notamment, utiliser les réseaux sociaux pour faire la promotion de ces boîtes tout en sensibilisant la population à leur utilisation.

Où trouver les croque-livres de Saint-Léonard

  • À la halte-garderie de l’AIEM (5960, rue Jean-Talon)
  • À la maison de la famille de Saint-Léonard (8180, rue Collerette)
  • À la RUI Viau-Robert (4858, boulevard Robert)
  • Pavillon du parc Giuseppe-Garibaldi (pendant les travaux au pavillon, le croque-livres est déplacé au 5960, rue Jean-Talon)

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