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Garage Pam’m : contribuer différemment

Wilson Jean Paul, le gérant du garage.
Wilson Jean Paul, gérant de Pam’m et l’un de ses fondateurs, montre l’une des cloisons de polycarbonate séparant l'habitacle de la voiture. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Dans l’optique d’apporter sa contribution dans la lutte contre la COVID, le garage Pam’m, situé sur Pie-IX, a commencé à installer des cloisons afin de séparer les habitacles des voitures de taxi.

«Notre but est de séparer le chauffeur du client. Ça permet de protéger tout le monde. Aucun taxi ne devrait circuler sans», explique Wilson Jean Paul, le gérant du garage et l’un de ses fondateurs.

Chaque panneau, à base de polycarbonate, est adapté en fonction de la marque de la voiture. «On laisse quand même un petit espace dans le bas pour permettre de passer la machine Interac », ajoute M. Jean Paul.

C’est après les premières semaines de la pandémie, après la fermeture de tous les services non essentiels, que l’idée est venue.

Dans les premiers temps, les garagistes de Pam’m installaient des cloisons de plexiglas, qu’ils découpaient eux-mêmes sur place. Néanmoins, la tâche était compliquée et le matériel pas idéal.

À travers Yung Cuong, propriétaire d’une entreprise de taxi para-adapté, M. Jean Paul a pu être mis en contact avec AMP Digital, qui fabrique des cloisons en polycarbonate. Cette dernière le fournit depuis maintenant une semaine.

«Le plexiglas est très rigide, alors que le polycarbonate est plus flexible, compare M. Jean Paul. C’est moins dangereux en cas d’accident, puisqu’il plie plutôt que de se casser.»

Des difficultés

La crise a été difficile pour Pam’m, alors que sa clientèle s’est fait rare. Les travaux actuellement en cours sur Pie-IX n’aident en rien alors que le garage n’est accessible que par son entrée arrière, à travers un dédale de rues à sens unique.

Le garage avait initialement été créé après qu’une trentaine de chauffeurs de taxi et une vingtaine d’autres investisseurs se soient réunis pour amasser les fonds nécessaires à son lancement.

«Notre chiffre d’affaires est le tiers de ce qu’il était, se désole M. Jean Paul. Ça fait beaucoup, mais nous travaillons pour passer à travers cette période, et nous sommes convaincus que nous allons finir par reprendre notre rythme normal.»

Il ajoute regarder les différents programmes d’aides gouvernementaux qui pourraient s’appliquer à Pam’m. L’installation des cloisons est néanmoins pour lui une façon de s’adapter à la crise, alors que les voitures roulent moins.

Pour Benoît Moïse, chauffeur de taxi, l’installation était primordiale, et il est plutôt satisfait du résultat. «Je travaille devant le CHUM. Il y a beaucoup de cas de COVID. Ça me permet de me protéger», estime-t-il.

Conduisant un transport adapté, Jean-Guy Kernison a également fait mettre la cloison, bien qu’il y accorde moins d’importance. «Si la personne était en arrière de moi, je ne voyais pas vraiment le danger.» Il ajoute qu’il retournera au garage pour ajuster l’installation, alors qu’il ne peut plus reculer son siège.

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