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Se préparer à une deuxième vague dans Saint-Léonard

Rémi Boulila, propriétaire du Centre médical mieux-être, et son équipe se préparent en prévision d’une possible 2e vague de COVID-19. Photo: Félix Lacerte-Gauthier/Métro

Alors qu’une possible deuxième vague de COVID se profile à l’horizon, Saint-Léonard est déjà l’un des secteurs les plus durement touchés à Montréal.

«L’augmentation du nombre de nouveaux cas dans l’arrondissement est effectivement une source d’inquiétude. Nous souhaitons le meilleur pour notre population et de savoir que le nombre de personnes infectées augmente n’est pas une bonne nouvelle , souligne Julie Blais, chargée de communication à l’arrondissement.

Entre le 1er et le 7 septembre, le secteur de Saint-Léonard Ouest comportait un total de 492 cas confirmés de COVID. Le second plus haut total à Montréal, après Montréal-Nord-Centre. Au total, l’arrondissement comportait 1219 cas déclarés, 31% de ceux-ci étant des travailleurs du milieu de la santé.

Pour se préparer, à une deuxième vague, Mme Blais assure que l’arrondissement est en communication constante avec la Direction régionale de la santé publique de Montréal, de même qu’avec les différentes cellules de crise misent sur pied dans l’arrondissement en collaboration avec les organismes communautaires.

«Nous continuons à appliquer et à faire respecter toutes les directives sanitaires afin d’éviter la propagation du virus dans l’ensemble de nos installations et dans le cadre de nos activités», ajoute-t-elle.

À Concertation Saint-Léonard, qui a coordonné l’action des différents organismes communautaires dans l’arrondissement, le travail n’a jamais arrêté depuis les débuts de la pandémie.

«La COVID est encore malgré tout bien présente et a encore un impact sur beaucoup de familles. On est toujours à l’affut et en action. On n’a pas arrêté de travailler pour la COVID en matière de prévention et de message et on reste à l’affut», souligne Sophie-Sylvie Gagné, directrice adjointe de l’organisme.

«Chaque jour, on a de nouvelles données médicales. On est continuellement en apprentissage sur la manière dont on gère la COVID. Il faut avoir une certaine capacité d’adaptation, et une ouverture d’esprit pour combattre cette pandémie.» Rémi Boulila, propriétaire du Centre médical mieux-être

L’importance du dépistage

Lutter contre la COVID implique entre autres de bien tester afin d’avoir une idée précise de la situation sur le terrain. Dans cette optique, l’aréna Martin-Brodeur sera temporairement transformé en clinique de dépistage pour trois journées, réparties sur deux semaines.

«Dans les prochains jours, nous renforcerons le message auprès de notre population dans nos outils de communication pour rappeler l’importance de respecter les mesures sanitaires et nous les inciterons à aller se faire dépister en cas de symptômes», souligne Mme Blais.

Du côté communautaire, les différentes cellules de crises mises en place sont toujours aussi actives. «Dans nos messages, on réitère toujours l’importance de poursuivre la sensibilisation et de maintenir les mesures. Il n’y a pas vraiment d’autres actions de possibles que de sensibiliser la population», croit Mme Gagné.

Dans l’épicentre de la propagation à Saint-Léonard, le Centre médical mieux-être, est situé sur le boulevard Viau. Depuis le printemps, il est devenu un lieu de dépistage et d’évaluation pour la COVID.

«Il faut que les gens restent conscients qu’on est encore en mode alerte. Les gens doivent comprendre que la sécurité de l’un empiète sur le confort de l’autre», souligne Rémi Boulila, propriétaire de la clinique.

L’arrivée d’une deuxième vague prévue pour l’automne pourrait coïncider avec la période de grippe saisonnière. Bien qu’il croie son personnel bien outillé pour départager les patients et faire le tri, il est conscient que cela peut amener certains défis.

«La ressemblance des symptômes va entraîner une certaine anxiété au niveau de la population», prédit-il.

«Notre inquiétude serait que les gens décompensent à la maison, comme ça s’est passé la première fois. Avec le confinement des services médicaux, beaucoup de patients avec des problématiques chroniques ou de santé mentale avaient été mis de côté», révèle M. Boulila, ajoutant qu’il espère pouvoir offrir un service mixte au cours d’une éventuelle deuxième vague.

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