COVID-19 : flambée des cas à Saint-Léonard
Saint-Léonard est devenu l’un des secteurs les plus durement touchés par l’importante recrudescence de cas de COVID-19 à Montréal.
Dans les 14 jours précédant le 7 décembre, Saint-Léonard a eu 498 cas confirmés de COVID-19, pour une proportion de 636 cas par 100 000 personnes. C’est le plus haut taux sur l’île de Montréal.
L’arrondissement est aussi celui à Montréal, où l’augmentation du nombre de cas a été la plus fulgurante. Par rapport à la période de 14 jours précédente, ce sont 295 cas de COVID en plus qui ont été confirmés, loin devant l’arrondissement de Côte-des-Neiges, au deuxième rang, qui a eu une augmentation de 183 cas.
Le taux de positivité lors des dépistages, situés à 12%, est également l’un des plus élevés, tout juste derrière l’arrondissement de Côte-des-Neiges qui est à 15%.
Deux secteurs de Saint-Léonard se retrouvent parmi les districts les plus touchés à Montréal. Saint-Léonard-Sud recense 216 nouveaux cas. Une augmentation de 133 par rapport à la période précédente. C’est l’augmentation la plus fulgurante sur l’île de Montréal.
Saint-Léonard-Ouest a connu pour sa part 167 nouveaux cas, soit 106 de plus que lors de la période précédente. Ce qui le place dans les cinq secteurs les gravement atteint de l’île.
Seul le secteur de Saint-Léonard-Est semble s’en sortir relativement bien.
Contamination communautaire
En conférence de presse, la Dre Mylène Drouin, directrice de la direction régionale de la Santé publique (DRSP) de Montréal, a souligné que les causes de cette hausse sont difficiles à expliquer. «On est vraiment dans une transmission communautaire. Ce n’est pas des grosses éclosions en milieu de travail ou milieux fermés. C’est vraiment un relâchement des mesures dans la population en général.»
Elle a rappelé que les stratégies d’isolement doivent être bien comprises, alors que de nombreuses personnes contaminent leur famille, dont les membres propagent à leur tour le virus dans leur milieu de travail.
La grande majorité des cas positifs dans l’arrondissement se produisent en milieu ouvert ou inconnu. À la DRSP, on remarque que ces éclosions ne sont pas associées à un endroit particulier.
«Dans l’arrondissement de Saint-Léonard, tout comme partout à Montréal, nous retrouvons des éclosions en milieu scolaire, dans les milieux de travail, dans le réseau de la santé et dans des services de garde», indique par courriel Eric Forest, conseiller aux relations médias.
«Pour notre part, l’augmentation du nombre de nouveaux cas dans l’arrondissement est effectivement une source d’inquiétude. Nous souhaitons le meilleur pour notre population et de savoir que le nombre de personnes infectées augmente n’est pas une bonne nouvelle», indique Julie Blais, chargée de communication à l’arrondissement.
Cette dernière ajoute que l’arrondissement est en communication constante avec la DRSP et avec le Centre de coordination des mesures d’urgence de la Ville de Montréal.
«Nous sommes prêts à les épauler de la façon dont ils auront besoin. Nous continuons, notamment, à appliquer et à faire respecter toutes les directives sanitaires et continuons à faire véhiculer le message auprès de notre population dans nos outils de communication», ajoute-t-elle.