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Prévenir l’adhésion aux gangs de rue et à la prostitution juvénile

Photo: Marie-Claude Chiasson/TC Media

Les quelque 500 élèves de deuxième secondaire de l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry sont sensibilisés depuis quelques jours aux phénomènes des gangs de rues et de la prostitution juvénile.

Une sexologue et un intervenant de milieu circulent dans les différentes classes pour présenter un atelier d’une heure sur différentes questions entourant les relations amoureuses et la prostitution juvénile.

«Cet atelier est vraiment important puisque les élèves ont beaucoup de questions, notamment sur les agressions, la notion de consentement et ce qui est légal ou pas. Beaucoup de jeunes filles croient qu’avoir des relations sexuelles à 13 ans avec un garçon de 18 ans, c’est légal et que l’amour n’a pas d’âge», confie Aula Sabra, sexologue responsable du projet.

Cet exercice de réflexion conduira les élèves et leurs parents à assister à la pièce de théâtre «Le Prince Serpent» ce mardi, le 9 décembre, une œuvre présentée en collaboration avec la troupe Parminou par le Collectif jeunesse de Saint-Léonard.

Dans «Le Prince Serpent», les spectateurs font la connaissance d’Amélie, une jeune fille de 13 ans qui, après avoir fugué de chez ses parents, fait la connaissance de Snake, un «gentil» garçon qui lui offre un toit, des vêtements et des cadeaux. De fil en aiguille, Amélie embarquera dans l’univers de la danse et de la prostitution.

Reconnaître les signes
Pour Mme Sabra, bien que les parents ne doivent pas être pris de panique avec le phénomène des gangs de rue, ils doivent par contre prendre conscience que ça existe et reconnaître certains signes.

«Les changements dans les habitudes, dans l’humeur, des dessins étranges, rentrer plus tard qu’à l’habitude sont des signes que les parents devraient être capables d’analyser.»

Mme Sabra dit rencontrer régulièrement des adolescentes d’origine ethnique, à l’école Antoine-de-Saint-Exupéry, qui n’ont souvent jamais abordé les questions de sexualité avec leurs parents, ces derniers étant moins ouverts à ce genre de discussions.

«Les jeunes filles d’aujourd’hui sont actives plus rapidement qu’avant, mais elles ne sont pas très informées. On rencontre des jeunes filles de cinquième secondaire qui posent des questions de base comme vont-elles tomber enceintes en faisant une fellation», soutient Mme Sabra.

Même si le fait de confronter son adolescent est quelque chose de difficile à faire, la sexologue conseille de ne pas lâcher prise. Si on a des doutes, il faut continuer à investiguer, mais il faut éviter d’entrer toujours dans un mode de confrontation pour éviter que l’enfant fugue, comme dans la pièce», soutient-elle.

Mentionnons que les élèves assisteront seuls à la pièce en matinée. Ils sont ensuite invités à revenir en soirée avec leurs parents. L’entrée est gratuite.

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