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Accessibilité universelle, «pas encore assez», estime le RAPLIQ

Photo: Archives Métro

Le plan d’action local en accessibilité universelle de Saint-Léonard est un pas dans la bonne direction, mais «ce n’est pas ce que les gens à mobilité réduite ont vraiment besoin», affirme Linda Gauthier, présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ)

«Ça ne touche que les installations municipales. Je ne vais pas faire mon épicerie à l’hôtel de ville ni acheter mes jeans à la piscine municipale», lance Mme Gauthier.

Selon la présidente, il faudrait mettre en place un règlement qui oblige les entreprises privées à rendre leurs commerces accessibles.

«Il faut que les élus mettent leur culotte, mais il y a un manque de volonté politique. Ils ne veulent pas se mettre à dos les commerçants. Une décision comme celle-là brime les personnes à mobilité réduite», déclare Mme Gauthier.

Au Québec, 52% des bâtiments publics sont accessibles universellement. À Saint-Léonard, de nombreuses entreprises ont des obstacles physiques limitant leur accès à tout type de clientèle.

«Il y a tout le temps une marche quelque part qui rend nos déplacements difficiles», déplore Mme Gauthier.

Même si le plan ne touche pas directement les entreprises privées, certains croient qu’il sera tout de même un incitatif pour les propriétaires.

«Si les lieux publics deviennent plus accessibles, il y aura une augmentation de la clientèle dans ces secteurs. Les commerçants devront alors s’adapter à celle-ci, car je ne crois pas qu’ils peuvent se passer de 35% de leurs clients», affirme Lise Roche d’Altergo et membre du comité local en accessibilité universelle.

Afin d’avoir un impact au sein de l’entrepreneuriat, la division de l’aménagement urbain et des services aux entreprises de Saint-Léonard analysera l’ensemble de son règlement pour favoriser l’accessibilité universelle, en 2016.

«Par exemple, si un bar veut ouvrir sur notre territoire, nous pourrions lui octroyer un permis seulement s’il rend sa terrasse accessible. Nous devons analyser les impacts de ces décisions», indique Lili-Anne Tremblay, conseillère d’arrondissement et responsable du dossier de l’accessibilité universelle à Saint-Léonard.

L’arrondissement compte également diffuser l’information sur les programmes d’habitation disponibles pour ceux voulant rendre leurs installations accessibles.

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