La crème du court métrage récompensée
Une dizaine de productions parmi les 54 films en compétition ont été récompensées dimanche au terme du 3e Festival international de courts métrages du Sud-Ouest de Montréal-Longue vue sur le court.
Les projections, qui se sont déroulées du 24 au 27 novembre, ont permis aux amateurs de visionner des courts métrages en provenance de divers pays, dont l’Algérie, l’Allemagne, le Brésil, la France et l’Indonésie.
Un jury professionnel et quatre jurys publics ont sélectionné dix lauréats dans autant de catégories. Plusieurs films ont aussi reçu des mentions.
Coups de cœur d’ici et d’ailleurs
Parmi les trophées remis par le jury professionnel, le Prix Technicolor-Meilleur court métrage québécois a été remporté par E de Raphaël Ouellet. Le cinéaste était sur place pour recevoir une bourse de 5000$ en services de post-prodution et un laissez-passer pour la compétition internationale du Festival Un point c’est court de Vaulx-en-Velin.
«E est un film résolument anti-masculiniste et, je l’espère, pro-féministe. Si je peux me servir de ce micro pour dire bravo aux institutions d’établir la parité dans le cinéma très bientôt», a réagi Raphaël Ouellet.
Le Prix Cinepool/Département Caméra-Meilleur film ‘Premières œuvres’ a été décerné à Only lovers leave to die (Québec-Croatie) de Vladimir Kanic.
La Voce, de David Hulot, a mérité le Prix INIS-Meilleure réalisation d’un court métrage québécois. Jean-François Boudreau, comédien et membre du jury, a parlé d’une œuvre «d’une originalité de chaque instant, de choix artistiques audacieux et d’un univers où se côtoient l’ombre et la lumière.»
Le court métrage de trois minutes Seuls, de la Québécoise Katia M. Briand, a pour sa part récolté le Prix Cineground-Coup de cœur du jury.
Pour la première fois, un Prix du meilleur scénario d’un film québécois a été remis. Hervé Demers est le récipiendaire pour son oeuvre Le nom que tu portes.
Le jury professionnel a finalement décerné le Prix du meilleur court métrage international à la production France-Tunisie La laine sur le dos, de Lotfi Achour, et récompensé d’une mention #YA (Argentine-Chili-Allemagne) d’Ygor Gama et Florencia Rovlich.
Choix du public
Le jury étudiant du Cégep André-Laurendeau a honoré d’une mention le film Lost Village (Géorgie-Espagne) de George Todria, avant de remettre le Prix du public jeune à La Voce, de David Hulot.
Le jury francisation, composé d’adultes en processus d’apprentissage du français, a décerné une mention à Prenjak (Indonésie), de Wregas Bhanuteja, qui était projeté en première nord-américaine au festival. Le Prix du public francisation a été attribué à Red Light (Bulgarie-Croatie) de Toma Warsarow. La fiction de Warsarow a par ailleurs remporté le Prix du jury adulte. La production québécoise Ruby pleine de marde de Jean-Guillaume Bastien a aussi fait l’objet d’une mention.
De son côté, le public aîné a été séduit par le même univers cinématographique que le jury étudiant, celui de David Hulot dans La Voce. Mention spéciale à Risky Game de l’Allemand Stefan Plepp, que les festivaliers ont pu voir en première québécoise.
Le fondateur et directeur artistique de Longue vue sur le court, Benoit Desjardins, a conclu le festival en remerciant tous les acteurs qui participent à la réussite de l’événement. «C’est touchant de voir qu’il y a un festival comme le nôtre qui est en train de naître dans le Sud-Ouest de Montréal. On démocratise le court métrage pour le rendre accessible et permettre aux cinéastes que leurs œuvres soient vues et revues», a-t-il souligné, en rappelant au public qu’il a été mis en contact avec 54 talents.