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Quand ergonomie rime avec productivité

Photo: (Photo: Gracieuseté - Ergonofis)

Faire bouger les travailleurs un peu plus chaque jour est la mission que souhaitait relever Samuel Finn et Kimberley Pontbriand en fondant Ergonofis. L’entreprise de Griffintown qui conçoit des bureaux à hauteur ajustable pour des entreprises de partout en Amérique du Nord vient tout juste de recevoir une bourse de 10 000 $ et un financement de 75 000 $ de PME MTL Grand Sud-Ouest pour élargir ses activités.

Avant de se lancer en affaires, Samuel Finn concevait des programmes d’entraînement pour des clients via le web, ce qui le forçait à rester assis près de 10h par jour à son bureau.

«Je savais ce que ça pouvait faire à mon corps de rester dans cette position toute la journée. En plus de faire chuter la circulation sanguine, on a beaucoup plus de chances de développer des maladies cardiovasculaires ou du diabète», explique le résident de Griffintown.

Il a donc décidé d’installer ses vieux pneus de voiture sous son bureau afin de pouvoir travailler debout, jusqu’à ce qu’il réalise que ce n’était pas plus bénéfique. «Rester debout tout le temps risque de créer des problèmes de genou ou de chevilles, précise-t-il. En fait, ce qui est le mieux est d’éviter une position statique».

D’où son idée de lancer Ergonofis avec sa conjointe en 2016. Leurs bureaux permettent d’alterner sans effort entre la position assise et debout à l’aide d’un moteur installé dans chaque patte du mobilier. Ce système permet d’améliorer la productivité tout en tonifiant les muscles et réduire les maux de dos.

De plus, l’interface tactile intégrée permet de trouver la hauteur qui convient parfaitement à la morphologie du client et de l’enregistrer afin d’éviter les problèmes qui pourraient découler d’une mauvaise posture.

Bourse
Déjà bien connus sur le territoire nord-américain grâce à leurs services sur le web, les deux entrepreneurs de 27 ans souhaitent améliorer leur expérience client en étant plus présents sur le terrain. «Quand les gens voient et essaient les bureaux, ils sont beaucoup plus prompts à en acheter», soutient M. Finn.

Avec une seule adresse sur la rue Guy, il n’est pas toujours possible d’offrir un service en personne, ce privilège étant plutôt réservé à la clientèle montréalaise. L’argent qu’ils ont reçu servira donc à ouvrir des magasins temporaires, communément appelés pop-up shops, dans leurs marchés importants comme Toronto, New-York, Vancouver et la Californie.

Pour Aziz Guellouz, directeur au financement des entreprises chez PME MTL Grand Sud-Ouest, Ergonofis était le choix tout indiqué. «C’est une très petite entreprise qui est appelée à innover dans un marché gigantesque et en pleine émergence, explique-t-il. Leur plan d’affaires est ambitieux, mais ils ont montré dans le passé qu’ils étaient capables de le mener à terme. C’est un critère très important».

Le programme Jeunes entreprises vise spécifiquement les commerces en place depuis moins de cinq ans pouvant ajouter de la valeur au quartier.

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