Soutenez

Exposer ses objets avec ceux du Site historique Marguerite-Bourgeoys

Le Site historique Marguerite-Bourgeois dans le Vieux-Montréal présente plusieurs objets. Photo: Denis Germain/Collaboration spéciale

Dans le cadre de la première édition du Festival d’histoire de Montréal, le Site historique Marguerite-Bourgeoys du Vieux-Montréal propose différents ateliers et activités, dont la possibilité pour la population de voir un de leurs objets chéris y être exposé sur le site Web de l’événement.

«Les objets sont porteurs de valeurs émotives et identitaires», explique le directeur général du Site historique Marguerite-Bourgeoys, Jean-François Royal.

Le lieu historique comprend la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, une église de pèlerinage fondée par Marguerite Bourgeoys en 1655 et reconstruite en 1771, après un incendie. On y trouve également le musée qui présente différentes thématiques de la vie de cette religieuse et enseignante.

La première aborde la jeune entrepreneure, alors qu’elle habite toujours la France. La seconde, survole l’arrivée de Marguerite Bourgeoys à Montréal, de la communauté qu’elle a créée et de l’école qu’elle a fondée. La troisième thématique souligne l’éducation et l’héritage que cette femme a laissé. Finalement, la dernière exposition porte sur le quartier Bonsecours.

De plus, sous la chapelle, un site archéologique contient des traces de présence autochtone.

«On veut que les gens prennent conscience des objets qui les entourent. Ça fait partie du travail des muséologues et des historiens de les préserver», dit-il.

Vos objets

Pour participer à l’activité «Vos objets passent à l’histoire», les personnes intéressées doivent prendre une photo d’une chose qu’ils ont à la maison. Ensuite, ils envoient l’image de l’article en question en ligne au Site historique Marguerite-Bourgeoys.

«Nos spécialistes font un [jumelage] parfait entre l’objet qui nous a été soumis et un [autre] au sein de nos collections», souligne M. Royal.

Il est également possible de rendre hommage à une personne décédée de la COVID-19, en accompagnant un texte à une photo d’un objet qui était important à ses yeux.

«L’idée est de laisser une trace ou un souvenir. On est entouré d’objets au quotidien, et certains sont plus précieux au niveau affectif», note-t-il.

Activités

Lors du Festival d’histoire de Montréal, le Site historique mettra en place des ateliers d’archéologies gratuites pour les enfants de huit ans et plus et leurs familles. Les participants pourront en savoir davantage sur les objets utilisés par les Iroquoiens et les Algonquins ainsi que sur leur fonctionnement. Des antiquités datant de la Nouvelle-France seront également présentées.

Des conférences virtuelles et des entrevues avec des historiens du musée feront partie des activités complémentaires offertes en ligne.

Réouverture attendue

Depuis la réouverture des musées par le gouvernement du Québec, le Site historique Marguerite-Bourgeoys réalise que la population aime redécouvrir leurs institutions muséales petit à petit.

Si la fermeture a eu un impact financier sur les activités, la situation actuelle n’a pas seulement apporté des conséquences.

«Ça nous a permis de nous repositionner, de revoir nos activités et d’être plus présents sur le Web», admet M. Royal.

Pour le directeur, l’Histoire est nécessaire puisqu’il a comme rôle de préserver une partie de la mémoire collective et du patrimoine. Donc, ces éléments aident notamment à se rappeler des évènements du passé et de comprendre comment ils se sont produits.

«On vit des temps difficiles avec la pandémie. Quand [les gens] entrent dans la chapelle, en levant les yeux au plafond, ils peuvent voir une toile qui est une commémoration d’une épidémie qui a [déjà] eu lieu à Montréal», mentionne-t-il.

Dans la métropole, 14 musées différents participeront au Festival d’histoire de Montréal qui se tiendra du 14 au 16 mai.

Qui est-ce ?

Marguerite-Bourgeoys est née en avril 1620 en France. En 1653, elle débarque en Nouvelle-France avec Chomedey de Maisonneuve. Elle aide les habitants de Ville-Marie dans les conflits avec les Iroquois.

Elle fonde la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours en 1655, qui verra le jour seulement 20 ans plus tard en raison de plusieurs retards dans les travaux.

Ensuite, en 1658, Marguerite Bourgeoys ouvre une école-étable. Les enfants y apprennent à lire, écrire, à compter et à y découvrir la foi. En 1659, elle fonde la Congrégation de Notre-Dame-de-Montréal, un ordre religieux pour les femmes.

Marguerite Bourgeoys, qui a également été infirmière, est décédée en janvier 1700.

Articles récents du même sujet

/** N3 */

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.