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Bridge-Bonaventure: davantage de logements sociaux réclamés

Une manifestation réclamant plus de logements sociaux sur les terrains publics du bassin Peel. Photo: Gracieuseté de la Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien

Une coalition de groupes communautaires de Pointe-Saint-Charles se mobilise contre la «Vision Bridge-Bonaventure» récemment dévoilée par les promoteurs immobiliers voulant développer ce secteur délimité par l’entrée de l’autoroute Bonaventure et le pont Victoria.

Le regroupement a manifesté plus tôt cet après-midi devant l’hôtel de ville de Montréal. Une pétition sera déposée ce soir au conseil municipal, lors de la période de questions des citoyens.

La Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien, qui organise la mobilisation, réclame notamment que la Ville de Montréal retire les terrains publics du bassin Peel du marché spéculatif.

L’organisme demande plutôt le développement d’un «milieu de vie à échelle humaine» qui comprendrait exclusivement des logements sociaux et qui maximiserait les espaces publics et de socialisation, explique la coordonnatrice de la CDC, Karine Triollet.

«Que 20% de logements sociaux et 20% de logements soi-disant abordables sur des terrains publics […], ce n’est pas acceptable», dénonce Mme Triollet, en faisant référence au Règlement pour une métropole mixte de la Ville de Montréal. Rappelons que ce règlement, sous réserve de diverses modalités, prévoit l’inclusion de 20% de logements sociaux et d’une proportion identique de logements abordables et familiaux dans les projets immobiliers.

Action-Gardien conteste aussi le développement de grandes tours d’habitation, afin d’éviter un «Griffintown 2.0», ajoute Mme Triollet.

Densifier en hauteur, comme le propose le promoteur, ce n’est pas la solution. […] Dans notre proposition, on irait plus dans du trois à dix étages.

Karine Triollet, coordonnatrice de la Corporation de développement communautaire (CDC) Action-Gardien

Notons que les terrains publics du bassin Peel visés par la mobilisation appartiennent au gouvernement fédéral, et non à la Ville de Montréal.

 «On est conscient que la Ville n’a pas tous les pouvoirs, mais on lui demande de jouer un rôle de leadership auprès des autres paliers de gouvernement», précise Karine Triollet.

Une pétition bien reçue

La pétition a été accueillie «avec grande ouverture» par l’administration municipale lorsqu’elle a été présentée au conseil municipal.

«Ça a toujours été l’intention de la Ville de travailler pour éviter la spéculation et favoriser une mixité sociale (…) particulièrement dans le secteur de Bridge-Bonaventure», a répondu le responsable de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry, questionné par des représentants d’Action-Gardien.

«On a toujours eu l’a priori que les terrains du gouvernement fédéral devraient répondre à des aspirations publiques. On a toujours [voulu] développer un quartier à échelle humaine qui répond aux besoins de la population», a-t-il ajouté, sans toutefois se prononcer sur les mesures concrètes qui seront prises pour les terrains publics du bassin Peel.

Une réponse «fragmentaire» de l’aveu de M. Beaudry, les « stratégies foncières» devant demeurer confidentielles. M. Beaudry a déclaré que des précisions seraient dévoilées au moment du dépôt du plan directeur de la Ville pour le développement du secteur Bridge-Bonaventure.

La mobilisation d’Action-Gardien est le résultat d’une vaste opération de porte-à-porte ayant servi à prendre le pouls des résidents de Pointe-Saint-Charles et à obtenir des appuis pour la pétition.

Au total, plus de 3000 citoyens ont signé la pétition. Selon Action-Gardien, plus de 80% des personnes sollicitées auraient accepté d’appuyer la mobilisation.

«Le résultat est absolument à la hauteur de nos attentes», se réjouit Karine Triollet.

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