Cancer du cerveau : le mari de Marguerite Blais aux soins palliatifs
Le conjoint de la députée de St-Henri – Ste-Anne, Jean-Guy Faucher, a été transféré aux soins palliatifs. Marguerite Blais, qui épaule son mari dans son combat contre le cancer du cerveau, se dit sereine dans ce qui semble être le début de la fin pour l’homme qui partage sa vie depuis 35 ans.
Dans une brève entrevue à TC Media mardi, elle a confié avoir eu le temps de faire face à l’inévitable. «Quand tu vois ton amour dépérir, tu te prépares». Madame Blais souhaite maintenant que son conjoint souffre le moins possible.
L’état de santé de monsieur Faucher se détériore rapidement. Si les médecins disent qu’en moyenne les patients admis en soins palliatifs ont une espérance de vie d’environ trois mois, Marguerite Blais a l’impression «que ça sera moins que ça».
«Fleur maléfique»
Madame Blais a passé à travers toute une gamme d’émotions «en bémols en mode mineur» au cours des derniers jours selon ce qu’elle a écrit sur sa page Facebook ce dimanche. L’ancienne ministre agit comme aidante naturelle auprès de son mari depuis le diagnostic en août dernier d’un glioblastome (GBM) inopérable.
C’est la tumeur cérébrale maligne la plus courante chez l’adulte. Elle prend naissance dans les tissus de soutien aux neurones appelés cellules gliales, qui composent la moitié du volume cérébral. Selon des données de la Société canadienne du cancer, le GBM représente environ 12 à 15% de tous les types de cancers du cerveau. La plupart affectent des personnes âgées entre 45 et 70 ans.
Les nouvelles n’étaient pas bonnes après un court séjour à l’urgence de l’hôpital Notre-Dame. La dernière résonnance magnétique démontrait que la maladie avait pris le contrôle avec une évolution de plus de 25% depuis janvier.
La fleur maléfique a continué de faire ses ravages et de prendre la place du centre de la pensée et de détruire les fils qui actionnent le corps» lit-on.
«On s’occupe de mon ange»
L’oncologue a donc demandé à ce que Jean-Guy Faucher soit admis aux soins palliatifs. Le transfert a été effectué en début de journée mardi. Selon madame Blais, son conjoint reçoit d’excellents soins. «On s’occupe de mon ange de façon magistrale», précise-t-elle. Elle se dit sereine et ajoute ne plus avoir besoin de courage. Marguerite Blais se sent forte telle une battante pour faire face au dernier droit de la maladie.
Congé
Pour l’instant, madame Blais continue de piloter sa circonscription, mais à distance. Elle garde contact au quotidien avec son équipe. Il n’est pas question pour elle d’envisager se retirer ni même démissionner. Madame Blais peut compter sur le soutien du caucus libéral et de ses collègues.
Pour ce qui est de prendre un congé, son bureau a fait savoir à TC Media que pour l’instant, ce n’était pas nécessaire. La situation serait toutefois révisée en temps opportun.
Madame Blais est épaulée dans cette épreuve par toute sa famille qui se relaie au chevet de son conjoint. Elle considère d’ailleurs cette solidarité comme une richesse inestimable.
Reconnaissance des proches aidants
Marguerite Blais a longtemps milité pour faire reconnaître les aidants naturels. Elle a instauré en 2007 la Semaine des proches aidants au Québec, alors qu’elle était ministre des Aînés. Depuis, elle souhaite que leur travail soit d’avantage reconnu à longueur d’année. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a tenu à partager son expérience personnelle. De son propre aveu, madame Blais ne pensait toutefois pas devoir passer à travers ce genre d’épreuve aussi rapidement.
Message de soutien
Il est possible de faire parvenir des messages de réconfort à la députée Blais, par le biais de son bureau de circonscription de la rue St-Jacques ou par courriel. Pour ceux qui désirent un contact plus direct, un mot peut être publié sur la page Facebook de Marguerite Blais. Elle remercie d’ailleurs les nombreux internautes qui l’ont déjà fait depuis l’annonce du cancer de son conjoint.
«Mes valises sont remplies de ce courage que vous m’avez donné durant ces derniers mois [..] et vous prie de dire à une personne tout près de vous : je t’aime. C’est cela aussi La vie, la vie.»