L’art pour en finir avec «le BS»
Les photos (et l’art) ont le pouvoir de sensibiliser ceux et celles qui les observent à des réalités méconnues et contribuent ainsi à contrer, voire à abattre, des préjugés tenaces. Comme ceux entretenus, même inconsciemment, à l’égard des personnes prestataires de l’aide sociale (le fameux «bien-être social», dont le sigle BS revêt, malencontreusement, une connotation péjorative).
C’est justement au pouvoir des photographies que s’en remet l’exposition Nous – Portraits de l’assistance sociale, qui se déroulera jusqu’au 9 octobre, à l’Écomusée du fier monde, dans Ville-Marie.
Par le truchement de portraits photo — l’expo porte très joliment son nom — et de témoignages, la galerie tente de déconstruire les préconceptions les plus communes envers cette frange de la population, qui constitue l’un des groupes les plus stigmatisés de la province, rappelle l’Écomusée dans un communiqué.
Dans un volet plus didactique, l’exposition fait en outre part des constats d’une vaste recherche universitaire et explique l’histoire ainsi que la nature des programmes d’assistance sociale au Québec, ces aides dites de «derniers recours».
En exposant les visages de l’assistance sociale, ces gens qui chaque jour font l’objet de «préjugés solidement ancrés» dans l’imaginaire collectif, énonce le musée, on en appelle à l’humanité et à l’empathie. Afin que le fait de recourir à l’assistance sociale ne soit plus source d’injure.
Des visites guidées et de groupes (organismes et aux groupes scolaires collégiaux ou universitaires) sont offertes.
Une table ronde qui fait réfléchir
Des expert.e.s et représentant.e.s du milieu universitaire discuteront des enjeux entourant l’assistance sociale au Québec dans le cadre d’une table ronde gratuite, intitulée Repenser l’assistance sociale — Regards croisés sur les aides de derniers recours au Québec. C’est un rendez-vous à l’Écomusée le 21 septembre à 17 h.
Nous – Portraits de l’assistance sociale
Écomusée du fier monde
Jusqu’au 9 octobre
2050, rue Atateken