Le mouvement «sans paille» arrive à Villeray
Par souci écologique,un restaurant de déjeuners et dîners de la rue Villeray se joint au mouvement «sans paille» et les bannit officiellement de son établissement.
Après le pub Yïsst dans Petite-Patrie, c’est maintenant au tour du Toasteur de Villeray de passer à l’action. C’est lors de la première Journée internationale sans paille, le 3 février dernier, que le restaurant a officiellement pris ce virage vert, après 6 ans d’existence dans le quartier.
«L’environnement est quelque chose qui nous tient à cœur, affirme Claudia Murray, copropriétaire du Toasteur Villeray. Comme nous sommes très proches de notre clientèle, nous avons décidé d’assumer nos valeurs et de prendre des moyens pour les faire valoir.»
Après avoir planché à réduire le gaspillage alimentaire, le restaurant s’attaque maintenant aux pailles, qui sont l’un des cinq objets polluants les plus retrouvés dans les océans.
«On en est venus à la conclusion que les pailles étaient utiles, mais pas nécessaires, continue Mme Murray. C’est comme un petit luxe.»
Craignant au départ des reproches de sa clientèle, le Toasteur n’a finalement été témoin d’aucune opposition à son initiative.
«Il y a beaucoup de jeunes familles dans Villeray et en général, l’environnement est quelque chose qui leur tient à cœur, souligne la copropriétaire. On a fait une petite période test avant l’implantation officielle et la réponse a été très positive.»
En plein essor partout dans le monde, le mouvement #StrawsSuck (mot clé anglais pour «les pailles c’est nul») gagne de plus en plus en popularité.
Selon le groupe activiste américain «BeStrawFree», ce sont 500 millions de pailles en plastiques qui sont utilisées quotidiennement aux États-Unis, soit suffisamment pour faire chaque jour cinq fois le tour la Terre.
Projets à venir
À moyen terme, les propriétaires du Toasteur souhaitent également faire subir un virage vert aux salles de bain du restaurant.
«On s’est rendu compte que 80% des déchets jetés à la poubelle des salles de bain étaient du papier, comme des mouchoirs et du papier pour les mains», explique Claudia Murray.
Pour ce faire, une deuxième poubelle sera ajoutée pour y déposer les produits d’hygiènes féminines et les couches. L’autre, plus grande, servira de bacs pour produits compostables.