La Maison de quartier Villeray déménage
S’occupant notamment du dépannage alimentaire, la Maison de quartier de Villeray déménage vers de plus grands espaces situés au sous-sol de l’église Saint-Grégoire-le-Grand. Un changement rendu nécessaire en raison de la crise de la COVID.
«La raison immédiate de notre déménagement, c’est en raison des mesures sanitaires. Nos locaux ne nous permettent pas de les respecter. On est donc obligé de trouver un autre lieu», résume Magdouda Oudjit, directrice de l’organisme.
Elle explique qu’actuellement, les activités d’aide alimentaire se déroulent en extérieur, dans le stationnement de l’immeuble les abritant. Un déménagement qui était déjà prévu dans le plan stratégique de l’organisme, bien que la crise ait accéléré le processus.
«Depuis trois ans, on a fait les planifications nécessaires pour rassembler les différentes initiatives de sécurité alimentaire dans le même lieu. Notre plan prévoyait un déménagement en 2022, mais on est obligé de le faire maintenant, pour éviter des risques d’éclosions dans nos locaux», rapporte Mme Oudjit.
«C’était soit qu’on arrête toutes nos activités, soit qu’on fait de notre mieux pour déménager tout en étant prudent.» – Magdouda Oudjit, directrice de la Maison de quartier de Villeray
Plus grand, le nouvel emplacement est situé sur la rue Marquette. Cette localisation permettra également à l’organisme de se rapprocher de la demande.
«On suit notre public, qui est dans l’est de Villeray. Ce sont les ménages dans le secteur qui ont le plus besoin des aides alimentaires. Il faut se rapprocher d’eux», ajoute Mme Oudjit.
Tout n’est pas rose cependant. «C’est très cher. On doit payer un loyer de 6000$ par mois. On n’a pas cet argent, révèle Mme Oudjit. On peut y rester pour 6 mois, jusqu’à ce qu’arrive l’été, mais si on ne trouve pas de subventions d’ici là, on va devoir revenir au stationnement.»
Elle précise qu’il n’était pas possible d’agrandir les locaux que la Maison de quartier occupait, alors que l’immeuble était déjà complet. Au niveau municipal, aucun espace appartenant à l’arrondissement ne pouvait convenir.
«On est dans une impasse. On ne sait pas ce qu’il va advenir dans six mois. Depuis le début de la crise, on travaille là-dessus, mais on n’arrive pas à trouver quelque chose de durable. Mais je reste optimiste, il faut bien qu’il y ait une solution quelque part», espère Mme Oudjit.