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Présenter les meilleurs œuvres de sa carrière en une exposition

Une œuvre de l’exposition Fragments rétrospectifs. Photo: Gracieuseté/Ville de Montréal

Prendre ses plus belles œuvres en carrière et les revisiter pour en faire une nouvelle exposition, c’est exactement ce que l’artiste québécoise Joëlle Morosoli a fait avec l’exposition avec Fragments rétrospectifs, présentée à la maison de la culture Claude-Léveillée dans Villeray.

Afin de monter son exposition, en collaboration avec Rolf Morosoli, Mme Morosoli a choisi une vingtaine d’œuvres créées entre 1977 et 2019 qui ont marqué son parcours. À travers ses sculptures cinétiques, l’artiste explore toutes les facettes du mouvement pour susciter l’émotion chez les visiteurs.

«Ce qui m’intéresse, c’est de donner une forme au mouvement par la découverte des couleurs ou par le déploiement des exemples notamment. Le mouvement caractérise la capacité de faire vivre la pulsion émotive chez un individu», explique-t-elle.

Pour la créatrice québécoise, d’origine française arrivée au Québec à l’âge de 10 ans, les installations présentées dans la salle principale de la maison de la culture Claude-Léveillée sont là pour faire vivre plusieurs sentiments différents aux individus comme l’immobilité, le rythme cardiaque accéléré et la respiration ralentie. 

«Je veux que les visiteurs soient capables de vivre une émotion en direct », mentionne Joëlle Morosoli.

Une exposition en quatre axes

L’exposition Fragments rétrospectifs est divisée en quatre axes décrivant chacun d’entres eux un sentiment différent pouvant être vécu par un être humain: l’enfermement, l’envahissement, la déchirure, la nature et sa poésie.

«En revenant sur mes années de travail, j’ai constaté que ces quatre axes avaient grandement teinté ma manière de produire des œuvres.»

En ce qui concerne l’axe de l’enfermement, il est possible de voir plusieurs éléments muraux être multipliés par quatre lesquels font connexion avec les représentations artistiques présentes dans cette section de l’exposition comme c’est le cas avec Pièces/Pièges.

«Cette œuvre vient créer un labyrinthe dans lequel le visiteur déambule et petit à petit, le panneau qui se crée sur le mur le pousse de façon à ce qu’il soit pris à l’intérieur de cet espace-là. Ça permet à une personne de vivre l’instance de l’enfermement sur lui», déclare Mme Morosoli.

La première sculpture de l’artiste développée en 1977, Traquenard, fait partie des œuvres représentant l’enfermement.

Pour illustrer la section envahissement, la sculptrice a décidé de mettre de l’avant des éléments artistiques se retrouvant sur le sol, mais qui s’élèvent vers le plafond par la suite. «On passe d’un sentiment de vide dans une pièce à un sentiment d’envahissement», mentionne l’artiste en entretien avec Métro Villeray.

Pour exprimer la déchirure, les citoyens de la Ville de Montréal pourront voir plusieurs murs donnant une impression de se déchirer ensemble.

«Habituellement, un mur devrait être un élément de protection, mais dès qu’il se met à se fissurer, il y a une forme d’angoisse qui se crée avec cette fissure chez l’humain», décrit l’artiste.

Pour le dernier axe concernant la nature et la poésie, on peut voir l’œuvre Algues où des algues sont suspendues dans les airs donnant l’impression de flotter dans un espace marin. On peut également y trouver la sculpture marquante la plus récente de la carrière de Mme Morosoli, Envolée Poétique, créée en 2019.

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