De l’art au parc Jarry

Avec cette œuvre qui se veut un écho à un match de tennis, le créateur voulait faire le pont entre le monde du sport et de la culture. Ce que n’a pas manqué de souligner le vice-président de Tennis Canada, Eugène Lapierre, lors de l’inauguration. «Quand on a rénové le stade Uniprix on avait en tête de doter l’espace d’une œuvre. Il y a un lien étroit entre le sport et la culture. Dans un match de sport, on se fait raconter une histoire. C’est une œuvre qui parle et qui va faire parler.»

Interprétation libre

L’œuvre est composée de trois pièces, intégrées sur les poteaux déjà présents: une main géante rouge, une forme hélicoïdale métallique et un enfant ramasseur de balle. Pour certains la main indique « la direction de la coupe Rogers », pour d’autres le lancer de la balle. Quoi qu’il en soit, l’artiste veut laisser libre cours à l’imagination du public…même s’il en a sa propre interprétation.

«J’ai voulu faire un clin-d’œil au tennis mais je ne voulais pas utiliser de raquette. Selon l’endroit où on se place, l’orientation est différente », présente M. Scofield. Ainsi, la forme hélicoïdale interprète la connexion entre la raquette et la balle, tandis que la main est celle que le joueur n’utilise pas, qui « fait contrepoids». Pour la fabriquer, l’artiste s’est d’ailleurs inspiré d’un bras gauche d’une joueuse. Le ramasseur de balles est volontairement beaucoup plus petit que la main, volonté de l’artiste de jouer avec les dimensions. Le changement de couleur était aussi important. Le rouge de la main est une « couleur forte dans un espace public», explique-t-il. Le public sera invité à donner sa propre interprétation, durant la coupe Rogers.

L’ œuvre d’art a été financé dans le cadre du programme de la politique du 1% du Ministère de la Culture des Communications et de la Condition féminine, pour un montant de 101 000$.