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Piscine du Patro Le Prevost: l’arrondissement reprend le chantier

Photo: Collaboration spéciale

Parce qu’il estime que certains travaux de la piscine du Patro Le Prevost ont été «baclés», l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension fera lui-même les réparations et enverra la facture à l’entrepreneur, Cosoltec. Il envisage même des recours juridiques. Une décision que conteste l’entrepreneur.

Depuis son ouverture, le 2 mars dernier, la piscine, bâtie au coût de plus de 3,6 M$, a été fermée à trois reprises, en raison d’éléments ne répondant pas aux critères de qualité de l’arrondissement. La dernière fermeture, qui a débuté le 22 août dernier, se prolongera jusqu’en janvier 2016.

«Les travaux n’ont pas passé les tests de qualité. Ce sont des travaux bâclés, de demi-mesure. Ce n’est pas acceptable et nous avons interdit l’accès du site aux entrepreneurs», affirme le directeur de l’arrondissement, Stéphane Chénier.

En août dernier, l’arrondissement a constaté, entre autres, des problèmes avec les joints de dilatation de la nouvelle piscine et a demandé à Cosoltec de refaire les travaux. Or, après une nouvelle inspection en octobre, le tout n’était toujours pas satisfaisant, souligne M. Chénier.

«Même les travaux refaits ne répondent pas à nos critères de qualité. Ce n’est pas vrai que nous accepterons ça. Ce sont quand même des investissements de plus de 3 M$ pour la piscine», indique M. Chénier.

L’administration locale a alors décidé de reprendre en main les travaux pour les effectuer à l’interne.

L’arrondissement a stoppé les paiements liés au contrat et utilisera ces fonds pour pallier le coût des travaux.

«Il restait de l’argent dans le budget. Il n’y aura pas de surplus à payer», mentionne M. Chénier.

Devant la mise à défaut de l’entrepreneur, l’arrondissement compte lui refiler la facture.

«Pas de la cochonnerie»
Cosoltec conteste la décision de l’arrondissement, affirmant avoir fait les travaux «dans les règles de l’art».

«Nous avons fait tout ce qu’ils nous ont demandé et correctement. Nous avons remis une piscine améliorée et aux normes. Nous n’avons pas livré de la cochonnerie», fait valoir Jean-Marc Cormier, chargé de projet chez Cosoltec.

L’entrepreneur compte analyser les factures remises par l’arrondissement. S’il juge que les dépenses sont justifiées, il paiera.

«S’ils ont des preuves et que nous jugeons que ce sont des demandes acceptables, nous allons payer. Nous sommes tous de grands garçons. Toutefois, si ce n’est pas acceptable, nous contesterons les coûts», laisse savoir M. Cormier.

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