Un superaliment qui surprend tout le monde
Il ne faut pas s’arrêter à son apparence, car si le concombre de mer à une allure peu ragoûtante, c’est LE nouveau superaliment à découvrir!
Alors que les Montréalais se préoccupent de plus en plus de leur santé, et donc de leur alimentation, un nouveau superaliment se pointe le bout du nez : le concombre de mer séché. Capturé à l’état sauvage dans les eaux froides de la Gaspésie, le concombre de mer nordique est une espèce marine incroyablement riche en nutriments.
C’est l’entreprise Arctica Food qui est derrière la mise en marché et l’exportation du concombre de mer depuis déjà six ans. Il a initialement été pêché pour être exporté en Chine dont les habitants sont de fervents amateurs du produit, alors qu’en Occident, il commence à peine à faire parler de lui.
«Le concombre de mer séché fait partie de la tradition chinoise depuis très longtemps; on en consommait déjà au temps des empereurs», explique Lory Wang, vice-présidente chez Arctica Food. «Notre but aujourd’hui, c’est de le faire découvrir aux Québécois», renchérit-elle.
«Le concombre de mer est apprécié pour ses nombreuses qualités nutritives, mais aussi pour la vitalité que peut engendrer sa consommation. On le surnomme le Viagra de la mer!»
Lory Wang, vice-présidente chez Arctica Food
Très riche en protéines non-grasses, faible en sodium (après le trempage), ayant un fort taux d’acides gras, tels les oméga-6 et les oméga-3, et un pourcentage important de vitamines A, B, D et E, ainsi qu’une panoplie de minéraux, tels le calcium, le magnésium, le manganèse et le silicium, le concombre de mer remporte aisément le titre de superaliment!
Comment l’apprêter?
«Lorsqu’il est séché, le concombre de mer est dur comme de la roche, et il est non périssable pendant environ cinq ans. Il faut le réhydrater de trois à cinq jours, selon la technique utilisée, pour le rendre comestible. Une fois réhydraté, il reprend jusqu’à huit fois son poids, et plus on le réhydrate, plus il grossit et plus il ramollit», précise Lory Wang. «La forme séchée est idéale pour la conservation et l’exportation, mais nous avons développé un nouveau produit pour le marché québécois : le concombre séché déjà réhydraté, puis congelé.
Sous cette forme, il est plus intéressant pour les gens d’ici, car il est plus rapide à cuisiner. On n’est pas obligé de prévoir les trois à cinq jours de trempage», ajoute Mme Wang. Lorsqu’il est réhydraté et congelé, il suffit de le faire décongeler de façon sécuritaire au réfrigérateur, de le blanchir cinq minutes dans une eau citronnée ou additionnée de tranches de gingembre pour en faire ressortir les saveurs.
Comment le cuisiner?
Le goût du concombre de mer n’est pas très prononcé. «En Chine, on l’ajoute au porridge et dans la soupe. C’est aussi très bon braisé ou en ragoût. On peut l’utiliser comme source alternative de protéines dans presque toutes les recettes. Par exemple, on peut remplacer une partie du bœuf haché utilisé pour faire une sauce à spaghetti par du concombre de mer haché finement. Ainsi, on réduit l’apport en gras et en cholestérol et on ajoute des nutriments à notre sauce. Le goût n’en sera pas altéré», explique Lory. Il est aussi intéressant de le découvrir sous sa forme nature, c’est-à-dire en le tranchant finement et en l’ajoutant à une salade ou à un poke bowl.»
Et la texture?
«Nous avons fait quelques dégustations au Quartier DIX30 et le commentaire qui revient le plus souvent, c’est que la texture est une combinaison de l’escargot, du champignon et du calmar. Personnellement, je trouve le concombre de mer moins caoutchouteux que le calmar. Les gens ont été surpris par sa douceur, et je dirais que 8,5 personnes sur 10 ont aimé le produit», souligne Mme Wang.