Contribuer à améliorer la vie des jeunes enfants
En raison du développement du réseau des centres de la petite enfance (CPE) et du roulement de personnel, les éducatrices en service de garde sont très recherchées.
«Puisque c’est un milieu majoritairement féminin, il y a un grand besoin de remplaçantes pour les congés de maternité. Il y a aussi beaucoup d’éducatrices qui quittent la profession pour poursuivre des études universitaires», précise Geneviève Mathieu, enseignante et coordonnatrice du département de Techniques d’éducation à l’enfance au Cégep Marie-Victorin.
Un diplôme d’études secondaires est exigé pour être admis dans ce programme collégial de trois ans qui compte trois stages. Le premier, qui se fait dès la première session, est un stage d’exploration qui permet de valider le choix des étudiants. «C’est important de savoir qu’il ne suffit pas d’aimer les enfants pour exercer ce métier», souligne Mme Mathieu. Les tâches quotidiennes d’une éducatrice en service de garde sont effectivement nombreuses. Parmi celles-ci: préparer et diriger des activités qui favorisent le développement des enfants; inculquer de bonnes habitudes pour les repas et la toilette; évaluer les compétences, habiletés, intérêts et besoins des enfants; déceler des difficultés d’apprentissage. «L’aménagement des locaux et autres exercices de gestion constituent 40 % de la tâche des éducatrices», précise l’enseignante et coordonnatrice. Le deuxième stage en est un d’expérimentation et le troisième en est un d’intégration, permettant à plusieurs finissantes
d’être embauchées.
Avec l’expérience, une éducatrice peut accéder à un poste d’agente de soutien pédagogique ou d’agente de conformité dans un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial ou un CPE.
Faits saillants
- Le salaire de base se situe entre 16$ et 17$ de l’heure. Il augmente selon les échelons en vigueur dans le milieu de travail.
- Cette formation attire surtout les filles. Cette année, pour la première fois, le Cégep Marie-Victorin compte cinq garçons.
- Possibilité de faire un stage à l’étranger. Le Burkina Faso et Haïti sont les deux destinations où des stages ont été effectués depuis la création récente de cette ouverture.
Entrevue. «Il faut être patiente, chaleureuse, dynamique et souriante.»
- Nom : Marie Durocher, éducatrice
- Formation : Techniques d’éducation à l’enfance, Cégep Marie-Victorin, 2003 à 2005
- Employeur au moment de l’entrevue : CPE Picasso, installation La Vigie
- Dans la profession depuis : 2005
Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Après avoir fait mes sciences humaines au cégep, je me suis demandé quel métier je voulais exercer. À cette époque, j’enseignais la danse à des enfants âgés entre 5 et 15 ans, j’aimais ça et je me trouvais bonne. Je me suis donc lancée dans ce programme d’études.
Quelles sont les principales tâches d’une éducatrice?
Veiller à la sécurité et au bien-être des enfants et préparer du matériel et des activités en lien avec les cinq sphères de développement (affective, physique et motrice, sociale et morale, cognitive, langagière). Pour ma part, j’ai un groupe de huit enfants de deux ans, j’ai donc également des couches à changer et je dois m’occuper des dodos.
Quelles qualités doit posséder une éducatrice?
Avoir une bonne compréhension des enfants afin de pouvoir répondre adéquatement à leurs besoins (c’est d’ailleurs pour cette raison que la formation est si importante). Il faut être patiente, chaleureuse, dynamique, souriante, à l’écoute et avoir énormément d’empathie. Finalement, il est important d’avoir une bonne connaissance de soi et d’être capable de se remettre en question.
Quels aspects du travail préférez-vous?
J’adore être avec les enfants, ils m’apportent tellement! Le lien d’attachement qui se crée avec ces derniers est fascinant et m’apporte beaucoup d’amour. Il se passe tellement de choses chez un enfant de deux à trois ans (développement du langage, aspect psychomoteur); les voir évoluer, tous les jours, me touche.
Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
Tous les meubles sont à la hauteur des enfants, cela cause beaucoup de problèmes de dos. Nous avons aussi de plus en plus d’enfants à besoins particuliers, ce qui est très exigeant.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut devenir éducatrice?
Aimer les enfants inconditionnellement, aimer donner et être capable de se remettre en question.