Soutenez

Quels sont les bacs les plus payants?

Les baccalauréats les plus payants
Photo: Aleksei Morozov/iStock

Les études postsecondaires, c’est tellement enrichissant! Sur le plan intellectuel bien sûr, mais aussi parfois sur le plan financier. Pour vous assurer un portefeuille bien garni, votre choix de bac compte, semble-t-il. Voici donc les domaines d’études où les baccalauréats sont les plus payants!

Pour établir son plus récent classement (un pour les hommes et un pour les femmes – en 2020), Statistique Canada s’est basé sur les informations fiscales des diplômé.e.s cinq ans après la fin de leur bac et les a combinées à des données administratives sur les études postsecondaires. 

Ingénierie

Surprise, surprise! Ou pas. Les bacs qui mènent vers les rémunérations les plus élevées sont pour beaucoup des diplômes du domaine de l’ingénierie. Pour les hommes comme pour les femmes, dans le top 5 des bacs menant vers les salaires médians les plus hauts se trouvent le génie minier, le génie chimique, le génie mécanique et le génie industriel.  

«Sur les 15 bacs les plus payants, la moitié sont des bacs en génie», souligne aussi Daniel Touchette, conseiller d’orientation organisationnel et conseiller en ressources humaines agréé.  

«Toutes ces formations-là ont un tronc commun, ajoute-t-il, mais ça regroupe quand même des domaines très différents. Travailler pour une compagnie minière ou dans la construction, ce n’est pas du tout la même chose que d’être ingénieur dans un laboratoire.»  Si on souhaite se diriger vers ce domaine d’études, il faudra donc bien prendre le temps de comparer les différents bacs qui existent et de vérifier lesquels sont contingentés.  

Informatique

Aleksei Morozov/iStock

«Les bacs du domaine de l’informatique et des technologies de l’information sont aussi très [payants] pour les hommes», témoigne Daniel Touchette. 

Les bacs en technologie informatique, technologie de l’information, mathématiques et informatique, réseautage de systèmes informatiques ou encore programmation informatique mènent tous vers des salaires annuels médians oscillant autour de 80 000 $ après cinq ans.  

Pour les femmes, toutefois, ces mêmes bacs sont moins rémunérateurs. Une situation qui a peut-être évolué ces dernières années puisque les diplômé.e.s pris.e.s en compte dans l’étude ont obtenu leur diplôme en 2012.  

Santé

Aleksei Morozov/iStock

Dans le domaine de la santé, les femmes semblent en revanche tirer leur épingle du jeu avec des bacs en infirmerie, infirmerie vétérinaire, diététique et nutrition clinique ou dans les services dentaires. Ceux-ci mènent vers de bons salaires médians allant de 60 à 75 000 $ par année. 

«De manière générale, on le sait, les études dans le secteur de la santé débouchent sur des métiers qui paient très bien. Par contre, pour obtenir les rémunérations les plus élevées, un bac ne suffit pas, il faut faire de longues études», observe toutefois le conseiller d’orientation.  

Le bac en pharmacie et sciences pharmaceutiques qui trône d’ailleurs tout en haut du classement n’existe d’ailleurs plus. Il faut maintenant obtenir un doctorat pour exercer le métier de pharmacien.ne. 

Administration

Les formations postsecondaires dans le domaine de la gestion et de l’administration peuvent aussi conduire vers des carrières bien rémunérées, souligne Daniel Touchette.  

Des bacs en administration et gestion, sciences de la gestion ou systèmes d’information et gestion peuvent permettre de décrocher des postes qui rapportent autant dans le domaine privé qu’au sein des institutions publiques.  

Aleksei Morozov/iStock

Droit

S’il est l’un des bacs les plus payants dans le champ des sciences sociales, le bac en droit n’est pas nécessairement celui qui mène aux meilleurs salaires, contrairement à ce qu’on pourrait croire. En fait, tout dépend de la spécialisation que l’on choisit, du nombre d’heures que l’on consacre à son activité et des clients que l’on aura.  

«C’est plutôt en fin de carrière qu’on arrive à des salaires très hauts, explique l’expert. Sinon, le salaire est très variable en fonction du domaine dans lequel on exerce. Le salaire minimum est autour de 40 000 $ et le maximum peut aller dans les 400 000 $.» 


Conseils d’un pro 

Bien que les salaires à six chiffres puissent faire écarquiller les yeux, Daniel Touchette rappelle que ce n’est pas le seul critère dont il faut tenir compte pour avoir une vie professionnelle épanouissante. Avant de choisir un bac, il conseille donc de réfléchir d’abord à nos intérêts, nos valeurs, et nos aptitudes.  

«On ne doit pas oublier nos champs d’intérêt, insiste-t-il. J’ai souvent vu des gens qui gagnaient très bien leur vie se réorienter vers des métiers moins payants parce qu’ils n’étaient pas heureux dans leur travail. Il faut suivre son cœur au moins un peu. Comme disent les Américains, “do what you love and money will come”. Quand on est passionné par son métier, on peut dépasser ses limites [et donc fort probablement s’enrichir].»  

D’autres éléments sont également à considérer pour calculer la rémunération des emplois qu’on vise, comme les avantages sociaux (régime de retraite, vacances, assurances) et la possibilité d’avoir des bonis. 

Daniel Touchette suggère de se poser aussi plusieurs questions: le bac que je souhaite faire est-il contingenté? Est-il offert dans une université proche de chez moi? À quelles conditions de travail est-ce que je peux m’attendre une fois diplômé.e?  

«On ne peut pas se concentrer seulement sur le salaire pour choisir un bac, il faut avoir une vision plus globale pour faire un choix éclairé», conclut-il.   

Les données citées proviennent de l’étude intitulée «Quels programmes de baccalauréat étaient associés aux plus hauts salaires avant la pandémie de COVID-19? Un regard sur les domaines d’études très détaillés», publiée par Statistique Canada en 2020

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.