Encadrer les vélos à assistance électrique
En pleine explosion, l’utilisation des vélos à assistance électrique (VAE) sur les réseaux cyclables du Québec pose un défi. Ces nouveaux véhicules qui sont plus massifs et qui peuvent atteindre des vitesses élevées plus rapidement nécessitent de développer un code de conduite adapté, soutient l’Association des réseaux cyclables du Québec (ARCQ). C’est dans cette optique que l’ARCQ a lancé la campagne Vélo à assistance électrique: en piste avec de bonnes pratiques!, le 24 février.
En primeur au 20e Salon du vélo de Montréal qui se tient actuellement au Stade olympique de Montréal, quatre capsules vidéos dévoilant les nouvelles pratiques à adopter ont été présentées. Ces capsules peuvent aussi être visionnées sur le compte YouTube de l’ARCQ.
Le VAE se maniant légèrement différemment qu’un vélo traditionnel par sa répartition de poids différente, laquelle inclut un moteur et une batterie, et pouvant aller plus vite et plus rapidement, le premier conseil pratique de l’ARCQ est de bien connaître son vélo. Avant de se lancer dans une expédition jusqu’à Québec, faites des petits trajets pour vous habituer à votre nouvelle monte, suggère-t-elle.
L’organisation recommande ensuite de s’assurer de signaler sa présence et ses intentions avec «l’éclairage approprié et une sonnette». Adapter sa vitesse à la situation est aussi recommandable. Et finalement, il faut s’assurer de s’informer sur la règlementation en vigueur.
Leur bolide pouvant atteindre plus de 30 km/h, les usagers devront s’empêcher d’atteindre cette limite sur certains réseaux qui ne tolèrent pas de vitesse supérieure à 20 km/h, rappelle aussi l’Association.
Par la campagne, l’ARCQ offre aussi des outils pour bien apprendre à connaitre les particularités des VAE.
Un déploiement panprovincial
L’ARCQ entend envoyer des boites à outils comprenant de «la signalisation et du contenu» aux différents réseaux cyclistes du Québec. Ce seront donc eux et leurs 350 patrouilleurs cyclistes qui participeront à la propagation de cette campagne de sensibilisation.
Espérant uniformiser l’adoption des codes de conduites qu’elle introduit, l’ARCQ prévoit rencontrer les différentes municipalités du Québec, à une date qui n’est pas encore annoncée, pour qu’elles adhèrent à la proposition.
Pourquoi utiliser un VAE?
L’utilisation des VAE permet à certaines personnes qui n’ont pas les aptitudes physiques pour faire du vélo traditionnel de quand même inclure le cyclisme dans leur vie. Un autre avantage, mentionné dans l’une des capsules de l’ARCQ, est le fait qu’il permette d’équilibrer le niveau de compétence d’un groupe de cyclistes. Ainsi, si certaines personnes sont moins habituées, il y a moins de chance que le peloton s’élargisse si elles bénéficient de l’assistance électrique pour se tenir plus facilement en proximité de leurs comparses qui sont de plus avides cyclistes.
Pour tenter d’aider l’aisance d’utilisation des VAE, l’ARCQ travaille aussi à déployer un réseau de bornes de recharge sur plusieurs réseaux cyclistes du Québec. Comme les bornes peuvent différer, l’uniformisation de l’achat de celles-ci par les différentes municipalités est prioritaire pour l’organisation. Ces dernières seraient installées à chaque 40 km de piste.