Mobilité

Audi Q5 hybride 2013: pour bien paraître

Photo: Collaboration spéciale

Michel Deslauriers - Autogo.ca

11 août 2013 à 19h14 - Mis à jour 11 août 2013 à 19h24 4 minutes de lecture

Essai. On dit souvent que les gens à l’aise financièrement se foutent de la consommation d’essence de leur véhicule. C’est possible, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. En fait, la nuance, c’est que le prix de l’essence leur importe peu, mais pas la moyenne de consommation. Après tout, dans la vie d’aujourd’hui, qui a le temps de s’arrêter à la station-service pour faire le plein? De risquer de se salir en se frottant contre des pompes mal entretenues? De se mettre encore plus en retard pour se rendre au travail? Alors que c’est l’hiver et qu’il fait -30 °C? On veut y aller le moins souvent possible. Voilà une des raisons pour lesquelles les gens se payent des véhicules de luxe hybrides, comme l’Audi Q5. L’autre raison, c’est pour paraître soucieux de l’environnement, qu’on le soit vraiment ou non.

Mécanique efficace
L’Audi Q5 hybride 2013, premier modèle de la marque allemande à motorisation essence-électrique offerte au Canada, est doté d’un quatre-cylindres turbo de 2,0 L jumelé à un moteur électrique et à une boîte automatique à huit rapports. La puissance combinée atteint les 245 chevaux, ce qui situe la voiture entre la version 2.0T de base du Q5 (211 ch) et le 3.0T (272 ch).

Avec un couple de 354 lb-pi, le Q5 hybride procure des décollages et des reprises rapides, qui le seraient davantage si l’accélérateur électronique réagissait plus promptement à la pression soudaine de notre pied droit. C’est sur le plan de la consommation de carburant que la version hybride se démarque. Sur l’autoroute, l’écart est négligeable entre le Q5 2.0T et l’hybride, mais en ville, on gagne presque 2.0 L/100 km. Notre moyenne au cours de la semaine d’essai était de 8,5 L/100 km, pas mal du tout pour un multisegment de 2 000 kg à rouage intégral. Toutefois, l’ennemi juré du Q5 hybride, le Lexus RX 450h, s’avère plus puissant et consomme moins.

À l’aide d’un bouton situé sur la planche de bord centrale, on peut activer le mode 100 % électrique lorsqu’on roule à basse vitesse. Le reste du temps, le système hybride s’occupe de gérer l’apport du moteur électrique, et peut éteindre le moteur à combustion au besoin. On aurait toutefois aimé que ces transitions soient moins perceptibles.

Finition intérieure impeccable
Voilà un aspect où Audi ne déçoit jamais. L’habitacle du Q5 hybride 2013 propose un environnement sobre mais élégant, et dont la qualité d’assemblage s’avère sans reproche. Les boiseries de notre véhicule à l’essai, en frêne brun naturel, étaient sublimes avec leur fini peu luisant. En revanche, le système de navigation n’est pas des plus faciles à utiliser, et inscrire une adresse de destination à l’aide de la molette du système MMI nécessite beaucoup de temps.

Malgré sa forme rondelette, l’Audi Q5 hybride 2013 propose un espace intérieur généreux, à l’avant comme à l’arrière. Les dossiers de la banquette arrière se replient en un tour de main, et on bénéficie d’un volume de chargement variant de 824 à 1 623 litres. À ce chapitre, et une fois de plus, le Lexus RX fait mieux.

Prix élevé
Un Q5 2.0T de base est offert à partir de 40 000 $, mais pour se procurer la version hybride, il faut débourser 56 600 $. C’est vrai, ce dernier comprend de série un toit ouvrant panoramique, des phares adaptatifs au bixénon, un hayon électrique, des sièges avant et arrière chauffants, un système de navigation et bien plus. Mais à équipement égal, il s’agit tout de même d’une somme supplémentaire d’environ 6 000 $. Le prix du Lexus RX 450h, en passant, est tout aussi élevé.

L’Audi Q5 hybride 2013 vaut-il la peine, finalement? Si votre trajet quotidien s’effectue principalement en ville, et si vous préférez un véhicule tout équipé, oui. Sinon, un modèle 2.0T bien équipé fera votre bonheur pour moins cher, et vous n’arrêterez pas tellement plus souvent à la station-service.

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