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Essai de l’imprimante Fujifilm SP-3 : miser sur la nostalgie

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo: Maxime Johnson/Métro

La photo instantanée s’adapte à l’ère Instagram.

L’imprimante mobile SP-3 de Fujifilm combine les bonnes vieilles photos carrées à bordure blanche aux filtres conçus pour plaire aux jeunes de la génération Snapchat et Instagram. Cet heureux mélange insuffle un peu de jeunesse aux appareils photo instantanés Instax.

Fujifilm connaît un certain succès avec sa gamme Instax depuis plusieurs années. Comme à l’époque des polaroïd, ces appareils photo utilisent des cartouches de films. Les clichés sortent de l’appareil et se développent ensuite en quelques secondes, révélant petit à petit l’image qui vient d’être captée.

La nouvelle imprimante SP-3 reprend ce concept, mais au lieu de développer une photo qui vient tout juste d’être prise, elle le fait à partir d’images enregistrées dans un téléphone intelligent. Il est aussi possible d’envoyer ses fichiers depuis un appareil photo Fufjifilm, ce qui pourrait plaire aux fidèles de la marque.

Terminées, les approximations et les photos ratées : on n’imprime que ses bons coups avec la SP-3. On perd au passage un peu du charme des appareils photo Instax, où on ne sait jamais de quoi aura l’air le produit final, mais on gagne en efficacité.

Filtres et photos carrées
Comme son nom l’indique, la SP-3 n’est pas la première imprimante du genre. Alors que la SP-2 précédente produisait de petites photos rectangulaires, le nouveau gadget de Fujifilm génère plutôt de photos carrées comme celles lancées récemment par l’entreprise. En plus de plaire à ceux qui ont connu les polaroïd, le nouveau format sied parfaitement aux clichés qu’on trouve notamment sur Instagram.

L’appli mobile Instax Share peut d’ailleurs importer directement ses images d’Instagram et à partir de plusieurs autres services en ligne, comme Google Photos, Flickr et Facebook.

Instax Share offre aussi des outils pour ajouter des filtres, écrire du texte et recadrer ses photos avant de les imprimer. L’idée est bonne, mais l’exécution laisse toutefois à désirer. Modifier ses images est difficile et le résultat est souvent décevant. En fait, l’idéal consiste à faire ses corrections et à ajouter des filtres avec une autre application (Instagram ou Snapchat, par exemple), puis de les importer dans Instax Share.

L’appli a aussi quelques défauts de taille. On est par exemple obligé d’apposer les descriptions des photos Instagram sur les images lorsqu’on les importe directement de ce média social. On aimerait avoir la possibilité d’inscrire la description et la provenance plutôt que d’être forcé à le faire.

Le mode «Modèle en temps réel» permet pour sa part d’imprimer uniquement des photos qui viennent tout juste d’être prises, une façon de reproduire le côté risqué des appareils traditionnels. On aime aussi cette idée, mais le logiciel imprime alors automatiquement plusieurs informations sur la photo, comme l’heure, la date, le lieu et la température. Dommage.

Instax Share offre aussi différentes mises en page automatiques pour donner l’impression qu’une photo est une couverture de magazine, par exemple. L’effet est toutefois plus ou moins réussi. Bref, attendez-vous à utiliser l’application de Fujifilm uniquement pour le strict minimum, soit pour envoyer vos photos à l’imprimante.

Un gadget un peu gros
L’imprimante elle-même fonctionne bien, par contre. Elle permet d’imprimer 160 clichés avec une seule charge et la qualité des photos est bonne en dépit du fait qu’elle utilise une technologie de film apparue il y a plusieurs décennies. (La SP-3 utilise de véritables films instantanés traditionnels qui sont exposés à l’aide d’un petit écran OLED caché dans l’imprimante.) On regrette par contre son gros format, qui nous force à la glisser dans un sac, ainsi que le plastique fragile utilisé pour sa fabrication.

Son plus gros défaut est toutefois son prix, qui s’élève à 249,99$, sans compter les cartouches, qui coûtent ensuite 12,99$ pour 10 photos. La SP-3 de Fujifilm imprime des photos rétro amusantes, mais qu’on se le tienne pour dit : la nostalgie est un passe-temps dispendieux.

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