Bon départ pour Darwin Project
Premières impressions sur un jeu aussi amusant à utiliser qu’à regarder.
Difficile d’être plus de son temps que le jeu Darwin Project. Le premier titre du jeune studio montréalais Scavengers intègre des éléments de genres populaires comme les jeux de survie ainsi que du jeu Battle Royale. Il a été conçu avec les services de diffusion Twitch et Mixer en tête. Reste à voir s’il parviendra à maintenir le cap d’ici son lancement officiel.
Dix joueurs qui s’affrontent à mort dans un jeu télévisé futuriste où ils doivent lutter contre le froid, les armes de leurs adversaires et les caprices d’un réalisateur omniprésent : voilà la prémisse de Darwin Project, qui n’est pas sans rappeler la série Hunger Games.
Dans le jeu de Scavengers, les joueurs sont déployés dans une grande arène formée de sept hexagones dans le nord de l’Ontario. Comme dans de nombreux jeux de survie, ils doivent tout d’abord parfaire leur équipement afin de maximiser leurs chances de gagner. Tout le monde est équipé d’un arc et d’une hache, mais il est possible de couper des arbres et des objets pour amasser du bois et du cuir, ce qui permet d’améliorer son armure, de tailler des flèches, de créer des pièges et de faire du feu afin de se réchauffer.
Les éléments de Darwin Project sont simples à comprendre mais difficiles à maîtriser. Par exemple, le joueur débutant fera un feu pour ne pas mourir de froid, tandis que le joueur plus avancé tentera de suivre la fumée pour repérer ses proies et que le joueur expérimenté brûlera son bois uniquement pour attirer les autres dans un piège.
Les combats eux-mêmes offrent la même profondeur. Les joueurs ont plusieurs outils à leur disposition pour se protéger et le design du jeu a été conçu pour créer de longs duels. Contrairement aux autres PUBG de ce monde, on ne meurt donc pas bêtement d’une balle dans la tête tirée depuis l’autre bout de la carte.
Notons qu’à l’instar d’autres jeux de type Battle Royale, la carte de Darwin Project rétrécit avec le temps, ce qui force les joueurs à converger au même endroit et les empêche de tous se cacher dans leur coin.
Le réalisateur: une arme à double tranchant
Alors que les cartes de PUBG et de rétrécissent de façon purement aléatoire, celle de Darwin Project se transforme en grande partie sous la gouverne d’un onzième joueur: le réalisateur. Celui-ci dirige une caméra volante partout où il le désire et influence le jeu en offrant des cadeaux aux joueurs ou en les punissant.
Même si le rôle de réalisateur est amusant lorsqu’on joue seul, il a de toute évidence été conçu pour ceux qui diffusent des jeux vidéo en ligne sur des services comme Twitch et Mixer. Le réalisateur peut ainsi permettre aux amateurs d’observer la partie d’un angle beaucoup plus intéressant et de l’influencer en répondant aux sondages qui leur sont soumis.
Cet aspect de Darwin Project est unique sur le marché. C’est probablement sa plus grande force ainsi que sa plus grande faiblesse potentielle. En effet, s’il est agréable de se faire donner un coup de pouce par le réalisateur, le voir aider son adversaire au moment où on allait en finir peut aussi s’avérer injuste et frustrant.
Heureusement, Scavengers semble être au courant de la situation. Le studio redouble ainsi d’efforts pour s’assurer que sa communauté soit agréable et engagée dans le jeu et que l’ambiance n’y soit pas toxique. Espérons qu’il parviendra à la conserver de la sorte.
En accès anticipé
Darwin Project est offert en accès anticipé pour l’instant. Le jeu est donc encore incomplet, avec des modes manquants, une seule carte et un minimum de personnalisations possibles. La bonne nouvelle, c’est qu’il est déjà amusant dans sa forme actuelle. Le gros du travail reste toutefois encore à faire pour Scavengers, qui doit maintenant s’assurer que sa communauté reste au rendez-vous d’ici les prochains ajouts de contenu et le lancement officiel du jeu.