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Essai de la barre de son de l’avenir Sonos Beam

Photo: Maxime Johnson

Sonos vient de sortir la barre de son la plus polyvalente sur le marché. Et contrairement à ce que dit le proverbe, qui trop embrasse étreint parfois avec brio.

Un système audio multipièces sans fil, une barre de son pour la télé et un haut-parleur connecté capable d’interagir avec Alexa, Siri et (bientôt) l’Assistant Google : voilà tout ce que peut faire le Sonos Beam. L’appareil touche la cible dans chacun des cas.

Sonos est connu pour sa simplicité. Peu importe où ses haut-parleurs sont placés dans sa maison, il suffit de quelques tapotements sur un téléphone pour démarrer une liste de lecture Spotify, faire jouer un album sur Apple Music ou écouter un livre audio Audible. Le Beam s’inscrit dans cette lignée, et permet à notre musique mobile de nous rejoindre dans une pièce de plus.

Cette pièce, c’est le salon, puisque le Beam est avant tout conçu pour accompagner une télévision, comme en font foi son format allongé et son entrée HDMI ARC, une variante du standard qui permet d’écouter le son de sa télé même si cette dernière joue à partir d’une autre source HDMI. HDMI ARC permet aussi aux appareils connectés de contrôler les fonctions de base du téléviseur, comme le volume et la mise sous tension.

Avec une télé moderne dotée d’une sortie HDMI ARC, l’installation est d’une simplicité désarmante. La chose est légèrement plus complexe avec un plus vieux modèle, mais un adaptateur HDMI à audio optique inclus permet tout de même de profiter convenablement du Beam peu importe la marque et l’âge de notre écran. Dans les deux cas, on peut aussi ajouter d’autres appareils Sonos, comme des Sonos One et un caisson de grâves Sub, pour créer un système 5.1. À près de 2000 $ pour l’ensemble, il est toutefois difficile de recommander cette solution pour le grand public. Tant qu’à investir autant, les Sonos Playbase ou Playbar semblent d’ailleurs mieux indiqués.

Côté design, le Beam s’agence bien avec les autres appareils de Sonos, avec une allure épurée (à l’exception du logo de l’entreprise bien placé devant l’appareil) et une finition en noir ou en blanc. On apprécie aussi son profil bas, qui ne risque pas de cacher les écrans modernes dotés de cadres de plus en plus minces (celui-ci arrive d’ailleurs tout juste sous la Hisense H9 de 65 pouces installée dans mon salon). Il est aussi possible de l’instaler au mur, mais il faut alors acheter un adaptateur à 79$.

Des dialogues clairs
Le Sonos Beam est peut-être petit, à 65 centimètres de largeur, mais il a néanmoins beaucoup de vigueur. L’appareil est assez puissant pour donner de la vie aux émissions de télé, aux films et aux jeux vidéo, du moins dans des pièces petites et moyennes comme on en retrouve généralement en ville.

Si les fréquences basses et l’espacement des canaux gauches et droits surprennent pour la taille, ce sont surtout les fréquences moyennes qui se démarquent ici. Sonos a en effet conçu le Beam pour offrir des dialogues cristallins, et c’est une véritable réussite. On comprend chaque mot prononcé, même dans les scènes bruyantes.

Cette qualité sonore dans les fréquences moyennes se retrouve aussi dans la musique. Sans être exceptionnelles, toutes les chansons sonnent bien avec le Beam, même celles avec des basses plus prononcées (en particulier avec l’ajustement Trueplay qui adapte le son du haut-parleur à la pièce). Ce sont toutefois les voix qui frappent le plus. Les prouesses vocales de Thom Yorke donnent des frissons dans Reckoner de Radiohead. Les sœurs Boulay sont rarement citées dans les mises à l’essai d’appareils audios, mais elles pourraient être dans notre salon tellement leurs vocalises sonnent vraies.

Pour les amateurs de jeux vidéo, notons que la latence entre le Beam et la télé est imperceptible, et que l’appareil peut donc être utilisé avec une console.

Trois assistants vocaux en un

L’autre grand intérêt du Sonos Beam est son ouverture aux trois principaux assistants vocaux, Alexa, Google Assistant et Siri. La meilleure intégration est celle avec Alexa d’Amazon. L’assistant permet de contrôler sa télévision (ajuster le volume et allumer l’appareil, par exemple), mais aussi d’obtenir des informations comme la météo et d’interagir avec des milliers d’objets connectés. Quelqu’un doté d’une voiture Chevrolet, Buick, GMC ou Cadillac de 2011 ou plus récente pourrait même démarer son véhicule avec sa voix en quittant son salon.

Les cinq microphones intégrés à la barre de son captent bien nos paroles, même lorsque la musique est forte. Sa compréhension du français est bonne, mais en attendant une version québécoise plutôt que française d’Alexa (qui serait pour bientôt, selon Amazon Canada), certaines fonctionnalités manquent toujours à l’appel, comme les achats avec la voix et la lecture de bulletins de nouvelles locaux.

Notons qu’il devrait être possible d’interagir de la même façon avec l’Assistant Google d’ici quelques mois. Google parle pour sa part déjà très bien la langue de Michel Tremblay.

L’intégration avec Siri est quant à elle plus limitée. Le Sonos Beam est reconnu comme un haut-parleur AirPlay 2, il est donc possible d’y faire jouer sa musique à partir de n’importe quelle application iOS, mais on ne peut pas parler à Siri par les microphones du Beam, il faut plutôt passer par son iPhone.

Malgré ses quelques rares lacunes, le Beam est dans l’ensemble une bonne barre de son, tournée vers l’avenir. À 499 $, il s’agit d’une excellente option pour ceux qui souhaitent moderniser leur salon tout en limitant le nombre d’appareils électroniques à acheter.

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