L’intelligence artificielle pour remplacer la contraception
Un couple d’innovateurs souhaite utiliser l’intelligence artificielle pour remplacer les méthodes de contraception traditionnelles. Surtout celles visant les femmes, souvent plus intrusives ou risquées.
Pilule hormonale, implant, stérilet hormonal ou en cuivre… les possibilités de contraception féminine sont souvent synonymes d’effets secondaires ou d’intervention médicale. Elles sont d’ailleurs souvent prises par défaut par les femmes, faute de mieux.
C’est avec cette réalisation que Marina Pavlovic Rivas et Thomas Cortina, en couple dans la vraie vie, ont décidé de se lancer ensemble dans l’aventure entrepreneuriale.
Le couple fonde alors Eli, un nouveau moyen de contraception féminin, doté d’intelligence artificielle, pour dire non aux contraceptions par défaut.
Rendre automatique le calcul d’ovulation
Les femmes ne sont fertiles que quelques jours par cycle. Ce constat en tête, de plus en plus d’entre elles décident de trouver un moyen de contraception efficace sur ces quelques jours. À l’inverse d’une contraception à prendre quotidiennement, bien souvent plus abrasive pour leur corps.
La méthode du calcul d’ovulation – qui consiste à calculer les jours durant lesquelles les femmes sont fertiles et doivent donc prendre une contraception – est une des rares méthodes alternatives. Elle est toutefois compliquée, souligne Mme Pavlovic Rivas.
«Il faut prendre sa température et effectuer de nombreux contrôles quotidiens contraignants pour les femmes», explique Marina Pavlovic Rivas.
Grâce à leur projet, nommé Eli, les femmes obtiendraient rapidement et de manière automatisée toutes les informations nécessaires concernant leur ovulation et leur cycle. Une petite machine, pas plus grosse qu’un Rubik’s cube, recueillerait des échantillons de salive des utilisatrices. L’intelligence artificielle d’Eli serait ensuite capable de détecter les taux d’hormones synonymes d’ovulation et alerterait l’utilisatrice sur son cellulaire.
L’idée a été présentée dans le cadre de l’événement Techno au féminin, tenu le 26 octobre.
Une idée très bien accueillie
Marina est experte en analyse de données et avait d’ores et déjà touché au monde de l’entrepreneuriat en fondant Gradiant IA il y a deux ans. Thomas, lui, est ingénieur mécanique. Ses connaissances ont permis de mettre au point les différents capteurs nécessaires pour leur nouvelle innovation.
Toutefois, le couple manquait d’un appui scientifique et médical pour avancer dans leur projet. Ils se sont alors rapidement tourné vers des cliniques de stérilité et des hôpitaux montréalais, qui ont très bien accueilli leur innovation.
Les investisseurs se sont eux aussi réjoui à l’arrivée de cette idée innovante. Aujourd’hui, Eli fait d’ores et déjà partie de plusieurs accélérateurs de renom en nord Amérique. Une preuve de l’importance de leur travail et de l’utilité de leurs recherches pour le bien-être et la santé des femmes.