Soutenez

Dead Space 3 a muté…

Photo: Montage photo : Denis Talbot

Ce troisième opus de DeadSpace mise sur l’action plutôt que l’horreur.

Les fondations de la série culte de Visceral Games ont été déconstruites pour donner naissance à un jeu de tir à la première personne se déroulant dans l’univers d’Isaac Clarck. Oui, vous bondirez de temps à autre, mais ne cherchez plus l’essence responsable du succès de la franchise. Elle s’est évaporée, laissant place à un shooter comme il en existe tant sur le marché.

Yara Khoury, productrice du titre, affirme que «jouer à Dead Space 3… c’est comme aller voir un bon film d’horreur avec un ami». Ce qu’elle oublie de mentionner, c’est que l’ami voit le film dans une autre salle que la nôtre! En effet, pas question de coopé­ration, entre amis, dans le salon, sur une seule console. Jouer en coop sur le même divan est impossible! Si nous voulons nous amuser avec un copain, il faut le faire sur l’internet, chacun ayant sa copie de Dead Space 3! C’est ridicule…

De plus, les nombreux établis dans les vaisseaux et les bases permettent à Isaac de perfectionner ses armes à l’aide de ferraille qu’il ramasse çà et là. Cela encourage l’exploration des moindres recoins des environnements suggérés, ce qui est excellent. Par contre, Electronic Arts, dans sa grande quête de profit, vend des kits de mise à jour et différentes améliorations. Ceux-ci offrent, sans effort, d’avancer plus rapidement dans le jeu, en faisant l’acquisition des pièces qui nous manquent. Ainsi, nous gonflons notre arsenal. Cette pratique me répugne. Elle vient tuer le plaisir de jouer et, du même coup, le goût d’aller plus loin dans l’histoire. Pourquoi me forcer quand je peux tout acheter?

Il me semble que, pour 60 $, le consommateur ne devrait pas avoir à repayer pour bénéficier pleinement de son aventure. Je déteste cette impression qu’EA a constamment la main sur mon portefeuille.

Dead Space 3 vise clairement un public plus large. Clarke est devenu un soldat pur et dur. Certains diront qu’après avoir traversé deux opus, l’ingénieur s’est aguerri. Peut-être, mais avec ses maladresses de tronche, a disparu également ce qui constituait l’âme de la série. Dead Space 3 a muté en shooter : dommage! Ce n’est pas un mauvais jeu, mais ce n’est plus Dead Space…

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.