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Aquadima Prod: Un nouveau site en quête de talents… et d'investisseurs

Dans son bureau de l’avenue du Parc, une petite équipe prépare l’arrivée d’Aquadima Prod, un site web dont l’objectif sera de découvrir des artistes et de leur permettre de percer avec l’appui d’un financement populaire. Attendu pour la fin du mois de mai, le site viendra jouer dans la cour des My Major Company, Kickstarter et autres sites de «crowdfunding». À terme, il s’attaquera à Facebook et à iTunes, rien de moins. Entrevue avec Rénald Prébé, président d’Aquadima.

Qu’est-ce qu’Aquadima Prod?
C’est le premier label communautaire en Amérique du Nord. Notre objectif est soutenir la création. Le site sera lié à un réseau social fort, Aquadima Lounge, ce que les sites concurrents n’ont pas.

Les internautes pourront donc investir dans leurs artistes préférés…
Oui. Nous avons fixé à 60 000 $ le prix plancher pour lancer un artiste, et celui-ci aura 12 mois pour atteindre ce montant à partir de sa page. Chaque part est vendue 10 $,

Et à quoi ces parts donnent-elles droit?
Quel que soit le nombre de parts, l’utilisateur aura un droit de vote pour choisir le single et la pochette. Il obtiendra une version numérique de l’album et aura un retour sur son investissement au prorata de ses parts. Les gros investisseurs (plusieurs milliers de dollars) auront droit à différentes choses, dont un album «collector» dédicacé et numéroté unique, ou à des t-shirts et à des places de concerts. Et même carrément à un week-end payé à Montréal pour passer une journée avec les artistes en studio.

Les investisseurs ont-ils à craindre pour leur argent?
Absolument pas. Nous ouvrons autant de comptes bancaires qu’il y a d’artistes, et nous faisons affaire avec une institution financière au Québec. Dès que les sous arrivent, ils sont placés dans le compte bancaire lié à l’artiste, nous n’y touchons absolument jamais. Si au bout de 12 mois nous n’a­vons pas atteint les 60 000 $, le compte est fermé, et nous remettons l’argent à la disposition des investisseurs.

D’où peuvent provenir les artistes qui profiteront du site?
Pour le moment, notre priorité est de promouvoir les artistes canadiens, principalement québécois et ontariens. Mais on a les oreilles grandes ouvertes!  Si nous recevons un artiste d’Italie, du Chili ou du Brésil, au bout du compte, ce n’est pas une question de marché. Nous voulons des artistes passionnés. J’ai rencontré des gens au talent incroyable qui n’ont jamais réussi à percer parce qu’ils ont fait de mauvaises rencontres ou pris de mauvaises décisions.

Vous accepterez des artistes de n’importe quel style?
Oui, mais il y aura un premier tri effectué par notre équipe qui compte des dizaines d’années d’expérience en musique. Ensuite, ce sera au public de choisir en qui il veut investir. Nous ne voulons pas nous retrouver avec 5 000 pages d’artistes qui essaient de se faire subventionner tout et n’importe quoi. C’est un métier être musicien. C’est très dur. Sur Akamusic.com par exemple, c’est une catastrophe, on peut y retrouver peut-être 10 000 artistes. Même My Major Company, un très bon site et une très bonne société, ouvre la porte à trop de groupes qui ne sont pas encore prêts.

Qu’obtiennent les artistes?
Nous leur donnons plusieurs outils pour qu’ils obtiennent le financement, pour voir s’ils sont passionnés, mais pas pour faire le travail à leur place. Par la suite toutefois, ils obtiendront un premier album studio. Nous nous occuperons du travail de production, de promotion, de gestion de tournée. Leurs albums seront mis en vente sur l’AquaDima Store (à venir d’ici la fin de l’été), mais aussi sur d’autres plateformes comme celles d’Apple et d’Amazon, à travers le monde.

Pour plus d’information, visitez le site d’Aquadima Prod.

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