PS4: quel est le jeu de tir qu’il vous faut?
Vous êtes l’un des premiers acheteurs d’une console PS4, ou vous prévoyez l’être bientôt? Si vous cherchez le jeu de tir parfait pour profiter de votre console de nouvelle génération, voici mes impressions sur les premiers «shooters» offerts pour la nouvelle PlayStation.
Killzone: Shadow Fall: ordinaire en solo, meilleur en ligne

Les critiques du dernier Killzone, l’une des grosses exclusivités au lancement de la PlayStation 4, sont plutôt ordinaires, et ce n’est pas sans raison.
Force est de reconnaître que le jeu a de nombreuses faiblesses. Son histoire, par exemple, est absolument inintéressante, même pour un amateur de science-fiction comme moi.
Les graphiques sont corrects, mais sans vraiment donner l’impression que l’on profite d’une console de nouvelle génération (sauf dans quelques rares occasions), et l’aventure est mal ficelée. Trop souvent, le joueur ignore ce qu’il doit faire, et certaines explications arrivent parfois deux niveaux trop tard.
Tout n’est pas mauvais par contre. Malgré ses défauts, j’ai quand même complété le jeu sans que ce soit une corvée, et la finale est d’ailleurs plutôt réussie. On apprécie aussi le niveau relevé de certains tableaux (mais on rage lorsque cette difficulté est uniquement associée à un manque d’explications).
C’est surtout en ligne que Killzone: Shadow Fall se démarque. Les cartes n’y sont pas particulièrement ingénieuses, mais les modes de jeu sont variés, et les armes spéciales ajoutent un côté ludique vraiment intéressant, qui est absent des autres jeux de tir plus réalistes de la PS4. C’est ici que le côté science-fiction de la série est le mieux utilisé, et que ceux qui ne sont pas des pros de la gachette peuvent s’en sortir avec un pointage quand même respectable avec un peu d’ingéniosité.
Grâce à son mode en ligne qui rachète l’aventure solo, Killzone: Shadow Fall n’est peut-être pas si pire que ce que certains laissent entendre, mais celui-ci ne deviendra pas un classique non plus.
Battlefield 4: des batailles aussi gigantesques que les bogues

Je n’aime pas critiquer un produit à cause de problèmes temporaires. Après tout, lorsque les bogues de Battlefield 4 seront réglés, toute cette partie du texte sera périmée. Mais il est difficile de passer sous silence les nombreux bogues et problèmes techniques de Battlefield 4 sur PS4. Est-ce le jeu qui est le problème? Les serveurs d’EA? Je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que je n’ai même pas été capable de jouer une seule fois en mode Conquest – pourtant le mode classique de Battlefield 4 -, et il qu’il faut souvent redémarrer l’application plusieurs fois avant de pouvoir enfin jouer une partie. Voilà qui est embêtant.
C’est dommage, parce que lorsque Battlefield 4 fonctionne, il s’agit, encore une fois, d’un excellent jeu de tir, qui mérite bien sa réputation (et ce, même sans Conquest).
Visuellement, le jeu est évidemment superbe, et les impacts des bombes et de la nature sur les cartes sont impressionnants. Malheureusement, vous aurez parfois de sérieux problèmes de fluidité dans certaines cartes en ligne, lorsque trop de joueurs sont au même endroit. La PS4 a beau être dix fois plus puissante que la PS3, il arrive que l’action fige quasiment, à trois ou quatre images par seconde dans certaines conditions.
Ces problèmes sont toutefois absents du mode solo. La campagne est d’ailleurs assez réussie. L’histoire simple n’occupe pas trop de place, et les missions sont bien conçues, d’une bonne longueur et représentant un défi intéressant.
La série Battlefield est toutefois surtout une question de jeu en ligne, où jusqu’à 64 personnes peuvent s’affronter en même temps, dans une multitude de modes différents. On s’y bat à pied, en char d’assaut, en avion, en hélicoptère, et si certaines les batailles sont d’une envergure plus traditionnelles pour un jeu de tir, d’autres semblent carrément titanesques.
J’ai particulièrement aimé le nouveau mode Obliteration, où deux équipes de 16 personnes doivent mettre la main sur une seule et unique bombe, la transporter au cœur de la base de l’ennemi et faire détonner l’un des trois objectifs offerts, avant de recommencer, le tout jusqu’à ce que les trois objectifs ont été éliminés.
Le mode permet une bonne variété de stratégies. Allez-vous trimbaler la bombe en groupe sous la terre pour éviter les attaques des avions ennemis? Allez-vous au contraire partir en hélicoptère avec la bombe pour couvrir rapidement un maximum de terrain possible? Et si vous êtes dans l’autre camp, préférerez-vous attaquer le porteur de la bombe de plein front, organiser une embuscade sur son chemin ou protéger votre base?
Malheureusement, ce ne sont toutefois pas toutes les cartes qui se prêtent bien au mode Obliteration. Si les parties durent en général une vingtaine de minutes, j’ai aussi joué à une partie de plus de 75 minutes hier, dans une carte plus fermée, où aucune des deux équipes n’était capable d’avancer plus de quelques mètres avec la bombe. Le genre de match qui est bon pour les statistiques, mais qui commence à être long à 1h20 du matin lorsqu’on travaille le lendemain.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes un amateur de jeux de tir réalistes, Battlefield 4 ne vous décevra pas (du moins, une fois qu’EA aura corrigé les problèmes techniques du jeu).
Call of Duty: Ghosts

S’il fallait comparer le marché des jeux vidéo à celui du cinéma, Call of Duty: Ghosts serait l’archétype du blockbuster américain. La série qui en rajoute suite après suite, et qui continue d’amasser les millions (que dis-je: les milliards!) de dollars année après année.
On n’atteint pas un tel succès sans raison. Call of Duty: Ghosts est un jeu impressionnant, avec des explosions omniprésentes, qui fait souvent vivre de grosses émotions et qui continue d’explorer tous les aspects inimaginables qu’il est possible d’explorer avec un jeu du genre.
Dans le mode solo de Call of Duty: Ghosts, vous vous battrez par exemple dans l’espace, sous l’eau, sur les parois d’un gratte-ciel, etc. Un mode coopératif, Extinction, permet même d’affronter des extra-terrestres.
L’histoire du mode solo est, on s ‘en doutait, simple, mais efficace. On y suit une famille (et leur chien) qui se bat pour défendre les États-Unis dans un futur rapproché en guerre contre une Fédération de nations sud-américaines ennemies.
Le jeu offre aussi évidemment plusieurs modes en ligne, où les joueurs avancés vont particulièrement apprécier les options de personnalisation, qui permettent de peaufiner une dizaine de personnages, avec des armes et des habiletés spécifiques. L’option n’est pas pour tout le monde, mais ceux qui souhaitent tirer le plus possible de leur investissement en jouant à leurs jeux pendant plusieurs mois auront de quoi se mettre sous la dent.
Par rapport aux deux autres jeux de tir offert au lancement de la PS4, on s’y sent toutefois beaucoup moins en groupe qu’à Battlefield 4, et le mode multijoueur n’a pas la créativité de Killzone.
Pour reprendre l’analogie du cinéma, Call of Duty: Ghosts n’est pas un film de répertoire, et le titre d’Activision n’essaie pas de l’être non plus. Si vous cherchez un renouveau complet, ou si vous cherchez un jeu qui pourrait vous faire comprendre de nouvelles choses sur la vie, vous ne cherchez définitivement pas au bon endroit. Mais si vous prenez le jeu pour ce qu’il est, et surtout, si vous n’êtes pas encore tannés du genre, Call of Duty: Ghosts est un titre vraiment efficace. Encore une fois.