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Téléphoner sur un mobile pour 20 $ par année, est-ce possible?

L’entreprise américaine YMAX
a présenté un produit au CES susceptible de faire grincer les dents des
sociétés de télécommunication: le MagicJack. Ce petit appareil qui
ressemble à une clé USB se branche à un ordinateur et promet de
transformer le débit Internet en un signal utilisable par un cellulaire.

Vendu ce printemps aux États-Unis au prix de
40 $, le MagicJack (prise magique) convertit le signal haut débit d’une
connexion Internet en signal de 2G pour mobile.

Pour offrir un tel service, le MagicJack tire profit d’une
technologie se basant sur les femtocells: la communication mobile
(cellulaire ou téléphone intelligent) ne passe plus par l’opérateur,
mais par une connexion Internet un peu à la manière de Skype.

Bien que le téléphone mobile doive se situer à moins de 280 m du
MagicJack pour conserver la liaison, l’usager ne paiera aucuns frais de
communication mobile à la minute. L’intéressé n’aura qu’à payer un
abonnement annuel de 20 $ US pour un «forfait illimité».

Pour ce montant, les interurbains, les appels locaux et la
messagerie sont gratuits. De plus, chaque utilisateur se fait attribuer
son propre numéro de téléphone. Le côté positif de cet appareil est
qu’il pourra contribuer à désengorger les réseaux de téléphonie mobile.

Utilisation légale?
Or, les opérateurs remettent la légalité de l’appareil en cause,
puisque YMAX profiterait de leurs fréquences sans en avoir eu
l’autorisation. En effet, il est possible techniquement d’émettre sur
des fréquences non attribuées, mais ceci ne signifie pas que ce soit un
processus légal.

Néanmoins, le fabricant de MagicJack affirme qu’il n’utilisera pas
de fréquences illégitimes et qu’en partie à cause de la faiblesse de
son signal, le MagicJack n’engendrera pas d’interférence.

En deux ans, YMAX a déjà vendu plus de 5 millions d’exemplaires de
versions précédentes de MagicJack dans le monde. Chaque mois en 2009,
200 000 nouveaux clients se sont enregistrés au service YMAX Voice
Network, qui offre à ses clients plus d’un milliard de minutes de
conversation par mois. L’entreprise qui connait une forte croissance a
engrangé des revenus de 110 millions en 2009 et de 30 millions en 2008.

La technologie femtocell est déjà utilisée par certains opérateurs
américains, dont Verizon et Sprint, tandis qu’AT&T n’en est encore
qu’à un stade expérimental. Les femtocells approuvées permettent
d’accéder à un réseau 3G plus étendu.

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