Sécurité: l'iPhone et l'iPad en version 3G permettent de vous suivre à la trace
Deux chercheurs en sécurité
ont découvert que les deux appareils iOS d’Apple dotés d’une puce 3G
enregistraient régulièrement leur position géographique, que l’usager
ait activé la fonction de géolocalisation ou non. Or, ces données
seraient particulièrement faciles d’accès.
Ceci pose un problème de sécurité et
de vie privée pour les usagers, car les données de géolocalisation
permettent de suivre leurs déplacements presque pas-à-pas. En effet,
chaque enregistrement de l’appareil note à une heure précise, les
données de longitude et de latitude.
Dans ce contexte, une personne curieuse ou malintentionnée ayant un
accès au téléphone ou à l’ordinateur (le fichier secret est sauvegardé
dans ce dernier lorsque les deux terminaux sont synchronisés) de la
personne tracée pourra connaître ses déplacements et aussi avoir accès à
son historique de ses déplacements, grâce à un logiciel. Apple fournit
donc une opportunité en or aux détectives ou espions amateurs…
Cette possibilité de retracer un individu serait apparue avec l’arrivée d’iOS 4.0, rapporte The Guardian.
Puisque ce système d’exploitation a été lancé il y a plus d’un an, les
appareils iOS ont ainsi pu enregistrer les déplacements de leur
propriétaire depuis aussi longtemps qu’il aura téléchargé cette version.
Les deux chercheurs de sécurité, Pete Warden et Alasdair Allan,
connaissent bien les produits d’Apple. Le premier a été employé par la
firme pendant cinq ans. En joignant leurs forces, ils ont livré sur la
Toile l’outil «iPhone Tracker»,
capable de faire la lecture de l’historique des données de
géolocalisation du fichier. Dans les faits, la presse a dévoilé l’année
passée que l’iPhone enregistre les données de localisation, avec ou sans
le consentement de l’usager, avant de les transmettre à Apple. Or, leur
facilité d’accès pose un sérieux problème de sécurité et de
confidentialité.
À ce sujet, l’expert en sécurité informatique Graham Cluley de Sophos
indique: «Je ne pense pas qu’Apple essaye de vraiment surveiller les
déplacements de ses utilisateurs […]. Mais si ces données ne servent
pas un but précis, elles ne devraient pas être là».
«Alasdair a cherché la présence d’un code de traçage similaire dans
les téléphones Android, mais sans succès. Nous ne pouvons pas affirmer
qu’une autre entreprise qu’Apple effectue la même chose avec l’iPhone»,
souligne Warren.
Dans cette vidéo, les deux chercheurs expliquent leur découverte.