MacBook: voir la vie en rose
Pour la deuxième génération de son MacBook, Apple en atténue quelques faiblesses, en plus de lancer un modèle rosé. Une couleur à propos, considérant que l’appareil nous fait justement voir la vie en rose, grâce à des qualités si importantes qu’elles nous font (presque) oublier ses défauts majeurs.
Un design réussi
Le MacBook reprend le design de son prédécesseur, avec son boîtier d’aluminium mince et léger. Les utilisateurs qui transportent régulièrement leur ordinateur devraient adorer ses dimensions, qui donnent en comparaison des airs de mastodontes aux autres ordinateurs portatifs de la compagnie. Seule nouveauté en vue, sa finition rose (optionnelle, évidemment), dont la teinte semble passer de la couleur du saumon à celle d’un verre de Mateus selon la lumière ambiante.
Tout comme l’année dernière, son écran de 12 pouces pourrait se révéler un peu petit pour certains, mais il est joli et doté d’une bonne résolution. L’appareil est étroit, mais tout l’espace y est bien exploité, grâce notamment à un très grand pavé tactile et à un clavier doté de larges touches, qui prennent pratiquement toute la largeur de l’ordinateur.
Le clavier n’est pas des plus agréables à utiliser par contre, à cause de ses touches qui ne s’enfoncent pratiquement pas. On l’apprivoise toutefois assez rapidement.
Malheureusement, on ne s’habitue pas à son port USB de type C unique, qui nécessite l’achat d’un adaptateur dès qu’on souhaite brancher plus d’un fil en même temps, pour lire une clé USB tout en chargeant l’ordinateur, par exemple.
Plus de puissance et plus d’autonomie
Un nouveau processeur et une pile légèrement améliorée confèrent au MacBook plus de puissance et plus d’autonomie qu’à son prédécesseur. En ce qui concerne l’autonomie, elle n’est toujours pas parmi les meilleures du marché, mais avec environ 10 heures de navigation web, elle est suffisante pour une journée complète.
Côté puissance, le processeur Core m3 de nouvelle génération testé ici améliore légèrement les performances de l’ordinateur par rapport à l’année dernière, sans toutefois véritablement changer la donne.
Le MacBook est toujours suffisant pour le Web et pour les outils de productivité, mais on atteint rapidement ses limites pour les applications plus poussées. En voulant éditer un film 4K de trente secondes (une tâche qui sera de plus en plus fréquente au cours des prochaines années, puisque les téléphones intelligents filment désormais avec cette résolution), Final Cut Pro manquait par exemple visiblement de fluidité.
J’ai été capable de monter ma vidéo sans problème, mais le petit ordinateur d’Apple n’est pas optimisé pour la chose. Bref, malgré une légère amélioration, le manque de puissance demeure un des grands défauts du MacBook.
L’importance relative des forces et des faiblesses
Puissance, taille de l’écran, port unique, clavier moyen, prix assez cher : il ne fait aucun doute que les défauts du MacBook sont importants. Pour bien des gens – et c’est mon cas –, un poids léger et de petites dimensions qui permettent de trimbaler facilement l’appareil peuvent toutefois compenser ces inconvénients. Quand je quitte la maison, je choisis d’ailleurs la plupart du temps d’emporter le MacBook avec moi, même si j’ai accès à des ordinateurs qui n’ont pas ses défauts.
Le calcul ne sera évidemment pas le même pour tous. Quelqu’un dont l’ordinateur reste au même endroit 99 % du temps devrait opter pour un appareil plus gros, mais plus performant et potentiellement plus abordable. Quelqu’un qui a des besoins lourds ne pourra pas non plus se contenter du Core m3 du MacBook, peu importe s’il aime sa taille ou non.
La vie, après tout, ce n’est pas toujours comme une chanson d’Édith Piaf.