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Mise en garde concernant l'emploi manufacturier

Le secteur manufacturier a attiré par le passé des jeunes intéressés par le travail manuel et concret ainsi que par un emploi stable et rémunérateur. Mais il a beaucoup souffert de la dernière récession. Les jeunes devront-ils maintenant se tourner vers d’autres secteurs?

Selon une étude récente de Statistique Canada, le secteur manufacturier canadien a perdu 322 000 emplois entre 2004 et 2008, soit 1 emploi sur 7. En fait, alors que 14 % des travailleurs œuvraient dans le secteur manufacturier en 2004, ils n’étaient plus que 11,5 % à travailler dans ce domaine en 2008. L’emploi manufacturier est alors revenu à son niveau de 1997, avec seulement 2 millions de travailleurs, alors qu’ils étaient plutôt 2,3 millions en 2004.

Toujours selon Statistique Canada, ces pertes d’emploi ont été réparties dans toutes les industries du secteur. Néanmoins, celles de l’automobile, de l’électronique et des produits textiles ont connu les pertes d’emploi les plus importantes et ont mis à pied 115 000 travailleurs.

Depuis plusieurs années déjà, les entreprises manufacturières avaient de la difficulté à demeurer profitables. La concurrence des pays émergents, la montée du huard et  l’augmentation des coûts des matières premières avaient déjà un effet négatif sur leur rentabilité. La récession fut le coup de grâce pour plusieurs entreprises, qui n’ont eu d’autre choix que de réduire leurs activités et de mettre des employés à pied.

Malgré tout, certaines industries manufacturières ont réussi à conserver leurs emplois ou à limiter les pertes. La production alimentaire, les produits du pétrole, les industries chimiques, les produits minéraux non métalliques (verre, béton, céramique) et la fabrication des machines ont perdu peu de travailleurs. Des analystes croient même que ces industries présentent des perspectives de croissance au cours des prochaines années.

Il faudra donc faire preuve d’une grande prudence avant de s’inscrire à une formation conduisant à un emploi manufacturier et bien connaître le marché de l’emploi.

Par exemple, les DEP en production textile et en confection de vêtements, associées à l’industrie du textile, n’offrent plus de bonnes possibilités d’emploi. Cette industrie éprouvait déjà des difficultés avant la récession. Par contre, les diplômés du DEC en transformation alimentaire sont fort recherchés, cette industrie n’ayant pas connu de baisses importantes de ses activités.

Pour les jeunes ayant des intérêts concrets et désirant faire carrière, d’autres secteurs que le manufacturier offrent maintenant de meilleures possibilités. Le secteur de la construction continue à se porter très bien et à créer de l’emploi au Québec.

Le secteur minier offre aussi des occasions intéressantes si on est prêt à les saisir. Comme toujours, il faut choisir sa formation à la fois selon ses intérêts et selon les occasions qu’offre le marché de l’emploi.

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