Les élections partielles coûteront plus de 1M$ à Montréal
Les élections partielles devant se tenir à Montréal le 16 décembre prochain – pour remplacer les postes de maire de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et de conseiller municipal de Saint-Michel – coûteront plus de 1M$, apprend-on dans des documents institutionnels publiés mardi par la Ville.
Dans son sommaire décisionnel, le comité exécutif prévoit l’autorisation d’une dépense de 1 014 000$, toutes taxes incluses, aux fins de la tenue de ces élections. Une somme de 74 000$ est réservée pour le remboursement des dépenses électorales.
Comme le budget du Service de greffe ne dispose pas des fonds nécessaires, Montréal lui autorisera des virements de crédits de l’ordre de 700 000$ en provenance du «budget des dépenses contingentes imprévues d’administration».
La Ville rappelle que ces prévisions budgétaires pour l’élection partielle «sont établies en tenant principalement compte des coûts fixes de base qui s’appliquent à toute élection partielle, sans égard au nombre d’électeurs».
On parle notamment du coût des avis publics à être publiés dans les journaux, de la mise à jour du site internet, de la tenue de la commission de révision de la liste des électeurs ou de la rémunération du personnel électoral requis.
Une autre campagne électorale à prévoir
Les électeurs montréalais apprenaient, à la mi-octobre, qu’ils devront retourner aux urnes après que l’ancienne mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, et l’ex-conseiller de Saint-Michel, Frantz Benjamin, eurent respectivement été élus à l’Assemblée nationale, lors des élections provinciales, sous les bannières caquiste et libérale.
Les campagnes électorales de Projet Montréal et de l’opposition, Ensemble Montréal, devraient commencer d’ici peu.
Dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT), Projet Montréal présente Caroline Bourgeois, une ancienne conseillère municipale de 2009 à 2013 et membre du comité exécutif. C’est Theo Vecera, le fondateur du centre communautaire pour jeunes Don Bosco, qui représentera pour sa part les couleurs d’Ensemble Montréal dans l’arrondissement.
L’ex-directrice principale innovation et développement au YMCA du Québec, Nadine Raymond, est la candidate pour Projet Montréal dans Saint-Michel, tandis que le bibliothécaire en formation et nouveau en politique, Josué Corvil, tentera de se faire élire sous la bannière de l’opposition officielle.
Au plus récent scrutin municipal, la mairie de RDP-PAT a échappé à Projet Montréal par près de 4000 votes. Pietro Mercuri avait amassé 42% des voix, contre 57% pour Chantal Rouleau. Dans Saint-Michel, le parti de Valérie Plante avait toutefois récolté 38% des appuis.
Rappelons que le district de Saint-Michel compte quelque 21 800 électeurs, alors que l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles regroupe plus de 80 400 électeurs.
La caquiste Chantal Rouleau, qui a été nommée ministre responsable de la métropole, avait été élue pour la première fois dans une élection partielle à Montréal, en 2010. Souvent décrit comme un politicien «à l’écoute» de ses concitoyens, Frantz Benjamin exerçait de son côté la fonction de conseiller depuis neuf ans.
Les deux politiciens avaient été réélus lors des élections municipales de 2017 dans l’Équipe Coderre (devenu Ensemble Montréal), la même année où une certaine Valérie Plante devenait mairesse de la métropole.