Année de défis pour Marquette
Après sa première année à titre de député provincial de Marquette, Enrico Ciccone est fier du travail accompli. Sa détermination lui aura permis de presser des dossiers tels que le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) à Dorval et le désenclavement du quartier Saint-Pierre, mais surtout de s’impliquer auprès de la communauté.
Alors qu’il mettait les pieds pour la première fois à l’Assemblée nationale l’an dernier, l’ancien défenseur des Canadiens de Montréal souhaitait avant tout se faire connaître sur le territoire de Lachine et de Dorval.
Le tournoi de hockey sur la rue Notre-Dame, en février, et la joute de beach soccer de septembre, à Dorval, sont des exemples d’activités grâce auxquelles il a su créer des liens avec la population locale.
«Je voulais que les gens sentent que j’étais présent, indique-t-il. J’essaie de toujours penser à en faire plus que ce que le client demande. Avec ces tournois, nous avons aussi pu amasser de l’argent pour des organismes. On compte bien recommencer l’an prochain.»
Il a aussi tenté de trouver des solutions au désenclavement du quartier Saint-Pierre, pris entre les chemins de fer et les autoroutes, avec la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau. En avril, les résidents ont pu se prononcer sur les changements potentiels. Plusieurs se sont plaints que le quartier était négligé.
La réfection de l’échangeur Saint-Pierre, qui pourrait ne se faire qu’en 2030, devrait donc être traitée en priorité selon le député.
Par ailleurs, M. Ciccone est conscient que le prolongement du REM de 700 mètres jusqu’à la gare de Dorval risque d’entraîner d’importantes dépenses. Il en fait tout de même une autre priorité après de nombreuses discussions avec le maire Edgar Rouleau.
Inondations
La crue des eaux printanières n’a pas touché comme tel les Dorvalois, mais aura tout de même suscité de l’inquiétude. Le décret de la Zone d’intervention spéciale (ZIS), en juin, qui condamnait plusieurs terrains riverains, dont une cinquantaine de propriétés privées, a forcé M. Ciccone à intervenir.
«Il y a eu un vrai mouvement de panique, partage-t-il. C’était ma responsabilité de prendre les choses en main.»
Plusieurs rencontres se sont tenues entre les maires et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, durant lesquelles le député de Marquette a fait pression pour que les cartes de la ZIS soient révisées et ajustées plus raisonnablement.
Durant la gestion de cette crise, son équipe a également prêté main-forte aux sinistrés.
Déception
Malgré les bons coups, un mandat d’initiative pour étudier la transition des jeunes autistes vers l’âge adulte avait été déposé en début d’année par la députée de Westmount-Saint-Louis, Jennifer Maccarone, et M. Ciccone. Toutefois, Québec n’a pas jugé bon d’aller de l’avant avec leur demande.
«C’était sous prétexte que les commissions parlementaires de l’Assemblée nationale étaient assez occupées comme ça, se désole-t-il. Il faut trouver du support. À 18 ans, les jeunes autistes débarquent du système et perdent leur médecin de famille et tous leurs suivis de soin.»
Ce refus n’empêchera pas l’ex-hockeyeur de revenir à la charge. Pour lui, il s’agit d’un combat qu’il continuera de mener l’an prochain et pour les années à venir.