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Montréal prête à entreprendre «tout recours utile» contre Sue Montgomery

Sue Montgomery
La mairesse de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery. Photo: Zacharie Goudreault/ Métro

La Ville de Montréal entend entreprendre «tout recours utile» contre la mairesse d’arrondissement Sue Montgomery, a constaté Métro.

En faisant appel à la firme DHC avocats, l’administration de Valérie Plante espère «favoriser par tout moyen le rétablissement et le maintien d’un climat de travail sain et convenable dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce», indiquent des documents du comité exécutif adoptés à huis clos mercredi dernier. 

Mme Montgomery est en conflit depuis plusieurs mois avec l’administration de Valérie Plante. Elle a d’ailleurs été exclue de Projet Montréal en janvier, puis de deux commissions municipales le mois suivant.

«La Ville de Montréal a déjà entrepris des poursuites judiciaires contre Mme Montgomery. D’autres démarches sont en cours et le mandat auprès d’une firme externe permet d’appuyer la Ville dans celles-ci», confirme à Métro l’attachée de presse du comité exécutif, Laurence Houde-Roy.

Cette dernière a précisé que l’administration Plante préfère avoir recours à une firme privée d’avocats «compte tenu de l’importance de l’enjeu et des ressources internes limitées [de la Ville]».

«Climat toxique»

Au coeur de ce conflit réside une enquête du contrôleur général Alain Bond sur le climat de travail dans l’arrondissement. Les trois rapports qui en découlent montrent du doigt la chef de cabinet de Mme Montgomery, Annalisa Harris, «comme étant la cause d’un climat toxique dans l’arrondissement». Mme Harris aurait fait preuve de harcèlement psychologique auprès de deux employés de l’arrondissement à sa charge.

Face à ces constats, Me Bond a recommandé à ce que Mme Harris cesse d’être en contact avec d’autres fonctionnaires. Une option qu’a écartée la mairesse d’arrondissement. En entrevue à Métro à la fin janvier, Mme Montgomery a même affirmé qu’elle ne se départira «jamais» de sa chef de cabinet.

Devant le refus de Mme Montgomery de collaborer, la Ville a fait une plainte à la Commission municipale du Québec le 14 février. La CMQ a depuis rendu publique une citation en déontologie municipale. On y indique que la mairesse aurait enfreint plusieurs articles du code d’éthique des élus municipaux. Elle aurait notamment échoué à maintenir un climat de travail exempt de toute forme de harcèlement . Elle aurait aussi manqué de respect à certains de ses employés.

La mairesse est aussi montrée du doigt pour avoir suspendu son directeur d’arrondissement à la fin du mois de février parce qu’il avait refusé de prendre part à une rencontre en présence de Mme Harris, qui aurait commis du harcèlement psychologique à son égard par le passé. Une décision que son propre conseil d’arrondissement a renversée le 11 mars dernier

Contestation judiciaire en vue

Par courriel, Mme Harris a confirmé à Métro que la mairesse entend contester les accusations de la CMQ. Si un verdict de culpabilité tombe, elle pourrait subir jusqu’à 90 jours de suspension.

«La mairesse Montgomery ne fera pas de commentaires étant donné que cette affaire est devant les tribunaux», a-t-elle ajouté.

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