Créer son propre emploi
Son «bébé», le Strom Spa, fête sa cinquième année d’existence ce mois-ci. Fort d’études en administration des affaires aux HEC, le jeune homme débute une carrière en tant que consultant chez Deloitte. «Je ne planifiais pas partir en affaires dans l’industrie des spas», se remémore M. Lemoine.
C’est par hasard qu’il est tombé dans la «marmite des spas». «C’est lors de voyages que je suis tombé amoureux de ça», affirme-t-il. De là, il fait des recherches et monte son plan d’affaires. Il a aussi déniché le terrain parfait pour accueillir ses clients.
Sa conjointe et lui ont été nommés personnalités d’affaires par la Fondation du développement local de Verdun, en 2010. Comme plusieurs jeunes de la génération Y, il préfère se lancer lui-même en affaires et être son propre patron.
«Je procure du bien-être à tous mes clients», raconte le jeune homme, en expliquant que c’est cet aspect de l’entreprise qui a été l’élément déclencheur pour le pousser à abandonner sa carrière de consultant.
Emplois spécialisés
Sur les 125 employés qu’il embauche, le copropriétaire de Strom Spa affirme ne pas avoir de difficulté à dénicher des candidats qualifiés et compétents. «On reçoit beaucoup de CV. Par contre, je fais attention et je regarde au-delà des compétences. Même si une personne est extrêmement compétente et interagit bien avec les clients, il faut qu’elle cadre bien avec notre équipe.»
Pour M. Lemoine, l’atmosphère de travail est très importante. Il tente de recréer un milieu de vie positif pour tous et s’efforce de faire en sorte que les employés soient heureux.
«J’ai l’impression que dans les générations passées, le travail était presqu’une question de survie», a philosophé Guillaume en avouant ne pas être un spécialiste. «Désormais, les gens de ma génération vivent. Si on leur marche sur les pieds, ils s’en iront.» Il n’accepte pas les théories selon lesquelles la génération Y est moins travaillante et plus paresseuse. «Dans mon entreprise, les employés se donnent beaucoup. Par contre, ils le font parce qu’ils aiment ça, pas parce qu’ils se font taper sur les doigts!»
Professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM, Benoit Morin pense que le Québec gagnerait à compter plus de personnes comme Guillaume Lemoine. «Au Québec, en général, nous avons besoin davantage d’entrepreneurs, explique-t-il. Quelques données embryonnaires – ou anecdotiques – semblent indiquer que la génération Y est plus entrepreneuriale que la génération X, puisqu’elle valorise beaucoup l’innovation.» Cependant, M. Morin souligne qu’il manque d’études à ce sujet.
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